France : les Tunisiens parmi les nationalités les plus dynamiques, avec 304 287 titres de séjour

Selon les données de la Direction Générale des Étrangers en France (DGEF), relevant du Ministère de l’Intérieur français, les ressortissants maghrébins continuent de constituer une part importante des titulaires de titres de séjour en France. Le dernier bilan, couvrant les années 2020 à 2024, confirme la présence durable et croissante de ces populations, particulièrement celle des Tunisiens.

En 2024, près de 650 000 Algériens détenaient un titre de séjour valide, faisant de l’Algérie la première nationalité étrangère représentée parmi les ressortissants de pays tiers en France. Le Maroc arrive en seconde position avec plus de 617 000 titres délivrés, enregistrant une progression nette par rapport à l’année précédente.

La Tunisie se distingue par une dynamique particulièrement soutenue. Avec plus de 304 000 titres de séjour en 2024, le nombre de ressortissants tunisiens en situation régulière a augmenté d’environ 5 % en un an, l’une des croissances les plus significatives parmi les principales nationalités concernées. Cette évolution illustre la continuité des liens migratoires entre la Tunisie et la France, que ce soit pour des motifs familiaux, professionnels ou d’études.

Globalement, les ressortissants maghrébins — Algériens, Marocains et Tunisiens — représentent toujours une part prédominante de la présence étrangère issue de pays tiers, bien que leur part relative tende à diminuer légèrement depuis 2020, reflétant une diversification progressive des flux migratoires.

D’autres nationalités, notamment d’Afrique subsaharienne et d’Asie, affichent également des augmentations notables, contribuant à enrichir la palette des profils migratoires en France. Néanmoins, les populations maghrébines conservent une place centrale, et les Tunisiens en particulier font preuve d’une progression soutenue au fil des années.

Au total, le nombre de ressortissants de pays tiers titulaires d’un titre de séjour valide dépasse désormais 4,3 millions en 2024, en hausse constante depuis cinq ans — un signe de l’importance structurelle des migrations dans le paysage démographique et social français.