Gaza : le Hamas étudiera toute proposition de trêve qui mènera au retrait israélien
Un responsable du Hamas a affirmé mercredi que le mouvement islamiste palestinien n'avait pas reçu de proposition officielle pour une trêve dans la bande de Gaza mais qu'il étudierait tout projet s'il intégrait un retrait israélien du territoire.
"Nous n'avons pas officiellement reçu de proposition globale. Nous sommes prêts à discuter de toute idée ou proposition qui nous est présentée, pourvu qu'elle mène à la fin de la guerre et à un retrait de l'armée de Gaza", a dit à l'AFP ce responsable, sous couvert d'anonymat.
Il a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'empêcher les avancées sur un cessez-le-feu pour mener une politique de "génocide, nettoyage ethnique et de déplacement de population" en profitant de l'absence de pressions des Etats-Unis.
"Nous avons dit aux médiateurs que le Hamas est prêt si (Israël) accepte un cessez-le-feu, un retrait complet de la bande de Gaza, le retour des déplacés dans leurs foyers à Gaza, y compris dans le nord, l'entrée de suffisamment d'aide pour notre peuple et un (accord d') échange sérieux sur les prisonniers" palestiniens détenus par Israël, a-t-il dit en référence aux conditions répétées par le mouvement depuis le début de la guerre dans le territoire.
Mardi soir, le Hamas a confirmé dans un communiqué avoir tenu des réunions concernant la demande des médiateurs de discuter de "nouvelles propositions pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers".
Les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte tentent depuis des mois de parvenir à une trêve couplée avec la libération des otages détenus à Gaza depuis l'attaque d'une ampleur sans précédent du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
Le chef du Mossad (renseignement extérieur israélien), David Barnea, le directeur de la CIA, William Burns, et le Premier ministre qatari ont discuté à Doha dimanche et lundi d'une proposition de trêve de "moins d'un mois", selon une source proche des discussions.
"Les responsables américains pensent que si un accord de court terme peut être conclu, cela pourrait conduire à un accord plus permanent", a affirmé à l'AFP cette source.
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