Grève sectorielle dans les écoles primaires et les collèges

 Grève sectorielle dans les écoles primaires et les collèges

 

Les secteurs de l’enseignement de base et secondaire ont observé ce mardi 7 octobre 2025, une grève sectorielle touchant les écoles primaires et les collèges dans l’ensemble des gouvernorats du pays. Cette grève a été décidée à l’appel des syndicats de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire, en protestation contre ce qu’ils qualifient de «mépris du ministère de l’Éducation à l’égard des revendications des enseignants et de tergiversation dans l’application des accords précédents ».

Les deux fédérations syndicales ont appelé tous les enseignants à consigner la grève dans leurs cahiers de préparation, tout en soulignant la nécessité d’ouvrir les établissements, d’organiser la cérémonie de levée du drapeau le matin et d’assurer la sécurité des élèves pendant la période de grève.

Elles ont également demandé aux conseillers pédagogiques de se rendre dans l’établissement le plus proche afin de participer à la signature de la pétition de grève, conformément aux procédures en vigueur.

Dans une déclaration à Mosaïque FM, Mohamed Laabidi, secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement de base, a affirmé que le taux de participation à la grève dépassait les 90 % dans la plupart des régions, estimant que ce mouvement est « une réaction naturelle face à l’injustice et à la marginalisation subies par les enseignants ces derniers temps ».

Laabidi a ajouté que les enseignants « ont mené plusieurs actions de protestation successives, dont la rétention des notes et des sit-in devant le siège du ministère, sans que ce dernier ne manifeste la moindre volonté de dialogue ». Il a précisé que «la même plateforme revendicative est en suspens depuis plus de trois ans sans aucun progrès notable ».

Il a également insisté sur le fait que l’amélioration des conditions matérielles des enseignants reste « une revendication essentielle, dont même les autorités officielles, y compris le président de la République, reconnaissent la légitimité ».

Il a ainsi appelé le ministère de l’Éducation à « engager un dialogue sérieux et à appliquer les accords signés, notamment ceux relatifs aux mutations et à la régularisation des situations des collègues lésés par la remise en cause de certains acquis ».

Les enseignants attendent à présent les suites de ce mouvement et les réactions officielles qui en découleront, alors que les syndicats réaffirment leur disposition à poursuivre les mobilisations si les revendications du secteur ne sont pas satisfaites. Les deux fédérations ont souligné l’importance d’organiser des réunions au sein des écoles pour discuter des revendications professionnelles et sociales et pour en confirmer la légitimité, ainsi que de tenir des assemblées générales dans les sièges des unions locales et régionales afin d’évaluer la situation et de définir les prochaines étapes.

Par ailleurs, les enseignants de la région du Grand Tunis ont été invités à se rassembler sur la place Mohamed Ali à partir de dix heures pour assister à une assemblée générale.

Parmi les principales revendications figurent l’application des accords conclus précédemment avec le ministère de l’Éducation, la reprise du dialogue social, l’amélioration des conditions matérielles des enseignants, la réhabilitation des infrastructures scolaires, la réduction de la surcharge dans les classes et la couverture des postes vacants qui perturbent le bon déroulement des cours.

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