Halte au diktat des syndicats !

 

 

Le rôle des syndicats est d’assurer la défense collective et individuelle des intérêts des salariés, à l’échelle de l’entreprise et au niveau national, puisqu’il s’agit d’acteurs du dialogue social entre l’État, les employeurs et les salariés, ainsi que de contribuer à la pérennité des emplois et de réfléchir à des modèles de développement.

 

Cependant, depuis la révolution, il est clair que certains syndicats ont voulu profiter de la faiblesse de l’Etat pour s’approprier tous les combats et dicter leurs propres lois et  leurs propres démarches pour imposer leur diktat en utilisant les redoutables armes des revendications sociales et des grèves.

 

S’il est légitime pour les syndicats de défendre légitimement leurs droits (même les plus élémentaires), les dérapages de plus en plus nombreux deviennent de plus en plus inquiétants surtout lorsqu’ils se déroulent sur fond de manipulation politique et de surenchère revendicative.

 

Les récentes positions des syndicats concernant la crise de l’hôpital de Sfax ou celle de Petrofac à Kerkennah sont des exemples concrets de ces dérapages incontrôlés.

 

Il est inadmissible, dans ce sens, que des syndicalistes viennent défendre l’indéfendable et soutenir des sit-in sauvages dans un élan de corporatisme aveugle, à l’image de ceux de la santé de Sfax qui tentent un aussi grave bras de fer avec le ministre de la Santé, qui a osé dire stop à leurs dépassements.

 

Il est inadmissible aussi que des syndicalistes de Kerkennah défient l’Etat et veuillent imposer la libération de certains recherchés par la justice et l’abandon de poursuites contre des envahisseurs qui ont bloqué l’activité d’une société depuis trois mois, lui causant des pertes de 40 milliards !!

 

Il est temps que les Sages de la Centrale Syndicale remettent de l’ordre dans la maison pour ne pas nuire à son image; une maison dont le rôle a toujours été déterminant dans la construction de la Tunisie.