Hamma Hammami accuse Youssef Chahed « d’avoir détruit » le Front populaire
Le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami a accusé, samedi, le chef du gouvernement Youssef Chahed et son ministre chargé de la Relation avec les instances constitutionnelles Mohamed Fadhel Mahfoudh d’avoir détruit le Front populaire.
« Le gouvernement a échoué à affaiblir le front de l’intérieur et a œuvré à le détruire définitivement à travers l’octroi d’un visa légal à un nouveau parti portant le même nom », a-t-il encore souligné lors d’une conférence de presse à Tunis. Hammami a dénoncé l’exclusion du Front populaire des prochaines échéances électorales, ajoutant que l’objectif recherché à travers la création de ce nouveau parti, en moins de 48 heures, était bien la destruction du Front.
Le porte-parole de la coalition a indiqué que le Front avait poursuivi son travail en dépit de la vague de démissions et parachevé l’élaboration de ses listes pour les législatives, faisant remarquer qu’il a été surpris par la décision de l’instance électorale interdisant la présentation des listes sous la bannière du Front populaire.
Créé le 7 octobre 2012, le FP est un rassemblement politique regroupant des partis de gauche, des nationalistes, des écologistes et des indépendants dont le porte-parole est le secrétaire général du parti des travailleurs, Hamma Hammami. Il est confronté à une crise majeure notamment après la démission de neuf députés FP le 28 mai dernier. Ces derniers avaient justifié leur démission par "la véritable crise provoquée par certaines composantes du Front" qui "se sont employées à imposer leur mainmise et exclure d’autres composantes et militants".
La démission de neuf députés FP a donné lieu à la dissolution du groupe parlementaire composé de 15 membres. Les neuf députés démissionnaires ont créé par la suite un bloc parlementaire portant le même nom. Le FP avait annoncé le 19 mars dernier que Hamma Hammami, était son candidat à la présidentielle de 2019, après des discussions avec les secrétaires généraux des partis formant la coalition (7 partis).
Le Comité central du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu-Watad), une des composantes du FP avait décidé, quant à lui, une semaine avant de proposer le dirigeant et député au parlement, Mongi Rahoui, candidat à l'élection présidentielle du Front.
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