Horrible: Des migrants subsahariens vendus dans un marché d'esclaves en Libye (Vidéo)

Ce qui n'était il ya quelque temps qu'une rumeur nauséabonde se confirme de jour en jour. A Tripoli, soit à seulement quelques centaines de kilomètres de chez nous, des migrants venus d'Afrique subsaharienne sont parqués dans des centres de détention et vendus comme du bétail. Des sortes de marchés d'esclaves où les Noirs, corvéables à merci, vivant dans des conditions inhumaines.

On savait le traitement que faisaient subir des Libyens aux immigrants Noirs d'Afrique subsaharienne, au temps du colonel Khadafi, mais les choses ont atteint après la révolution le summum. Une véritable horreur que nul ne pouvait imaginer en plein 21 ème siècle.

Jusque-là les autorités libyennes ont toujours fermé l'oeil se contentant de dénoncer de simples rumeurs, mais il a fallu que des journalistes d'investigation de chaînes étrangères s'y rendent pour dévoiler au grand jour l'horreur.Une horreur qui nous réplonge dans les souvenirs odieux de l'esclavage.

Ils sont Maliens, Sénégalais, Ghanéens, Nigérians , Nigériens, Camerounais, Ivoiriens...Ils sont migrants clandestins, mais leur rêve de se retrouver dans "l'eldorado" européen s'est arrêté en Libye. Pire ! Arrêtés et torturés par des trafiquants libyens d'êtres humains, ils sont parqués par centaines dans des centres de détention et vendus aux enchères comme esclaves pour environ 1200 dinars libyens, soit près de 700 euros.

Après avoir reçu des informations émanant d’un contact sur place, des reporters de la chaîne américaine CNN se sont même rendus en Libye et ont assisté à une scène identique, qui a fait l’objet d’un reportage diffusé mardi soir.

«Ce sont des garçons grands et forts pour les travaux de la ferme.» « Huit cents », clame l’homme qui dirige les enchères. « 900… 1.000… 1.100… » « Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser ».

«Sous les yeux des journalistes, une douzaine de personnes défilent pour être vendues en l’espace de quelques minutes », explique la chaîne. « Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser », dit un des « vendeurs ». « Les acheteurs lèvent la main. Au fur et à mesure le prix augmente, 500, 550, 600, 650… La vente est conclue rapidement, et les hommes complètement résignés à leur sort, sont remis à leurs nouveaux maîtres.»

Dans un centre de détention de migrants à Tripoli, les journalistes rencontrent un ancien esclave: « Oui, j’ai été vendu alors que je venais ici. La personne venue m’acheter, leur a donné l’argent. Et ils m’ont amené à la maison. Ce n’était même pas beaucoup d’argent. 

Comment expliquer jusque-là ce mutisme des organisations des droits de l'Homme? La communauté internationale va-t-elle continuer à fermer les yeux sur ces horreurs inimaginables ? Comment cautionner cette insulte (le mot est faible) à la conscience de l'humanité? Et dire que les dirigeants africains sont là à croiser les bras et à regarder faire pendant que leurs ressortissants vivent le martyre ! 

"Je ne sais pas quoi dire, franchement. C'est la chose la plus incroyable que j'ai jamais vue", dira un reporter devant la caméra. 

O.D.