Il a embrassé, pour la dernière fois, son fils avant d’aller à la rencontre d’une mort qui rodait
Il était parti à la recherche de son fils, jeune étudiant en médecine qui a été attiré par les « sirènes du jihad » en Syrie. Aidé par les services du consulat de Tunisie à Istambul, il a pu le rencontrer dans une prison turque où il croupit en attendant son extradition vers la Tunisie. Il n’a pas pu empêcher ses larmes en le trouvant en vie après avoir désespéré de tout. Il l’a embrassé, l’a serré fort entre ses mains tremblantes, l’a admonesté et lui a demandé de lui promettre de ne plus penser à la route de la mort. Cette mort qui le guettait, rodait tou autour et l’attendait au tournant lui le militaire qui aurait certainement souhaité la croiser sur le champ de l’honneur. Une derrière larme, un dernier soupir et départ à l’aéroport Kamel Ataturk d’Istambul. Et c’est là que de jeunes tueurs que son fils aurait rencontré dans l’une de ses fabriques de la mort, l’attendaient tout comme des centaines d’autres passagers pour lui ôter la vie. Un destin tragique que ni lui, ni sa femme qu’il attendait pou l’emmener voir son fils, n’auraient jamais imaginé.
Le général brigadier Fehi Bayoudh est rentré à Tunis, mais dans un cercueil. Il sera inhumé, ce jeudi 30 juin, sur ses terres dans la ville Ksour Essaf. Que Dieu ait son âme.
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