Il y a 32 ans, « la main de Dieu » de Maradona qui trompa notre Ali Bennaceur

Il y a 32 ans, « la main de Dieu » de Maradona qui trompa notre Ali Bennaceur

Notre arbitre Ali Bennaceur, s’en souvient certainement encore. Il officiait, ce 22 juin 1986, une matche important comptant pour les quarts de finale de la coupe du monde  au Mexique, entre l’Argentine future vainqueur du trophée, conduite par un extraterrestre nommé Diego Maradona et l’Angleterre. L’insaisissable numéro 10 se glisse au milieu de deux joueurs, en évite un autre, sert son coéquipier Jorge Valdano à l’entrée de la surface, et comme s’il s’attendait à un improbable une-deux, s’enfonce dans la surface. La sphère rebondit ensuite maladroitement sur le pied de Valdano, et le défenseur anglais, Steve Hodge, comme pris de panique, envoie un ballon en cloche vers son gardien. Le petit Maradona, 1,65m, bondit alors à hauteur des mains de l’imposant Peter Shilton 1,85m, et envoie le ballon au fond des filets. La majorité des 115.000 spectateurs du stade Azteca, acquis à la cause argentine, explose, pendant que plusieurs joueurs anglais protestent énergiquement auprès de l’arbitre, Ali Bennaceur qui valide le but.

Depuis, l’histoire a retenu que l’inspiré Maradona aurait répliqué à la presse que son but avait été inscrit par « la main de Dieu », comme pour se dédouaner de la responsabilité de l’infraction tout en donnant une dimension divine à son geste. Cette fulgurance qui allait comme un gant au génie frondeur qu’était Maradona est devenue l’une des phrases les plus célèbres de l’histoire du football, et a inspiré, en Argentine, des chansons et pièces de théâtre.

Pourtant, la capitaine argentin allait, quelques minutes plus tard, marquer le plus beau but de l’histoire de la coupe du monde. Parti du milieu du terrain après une roulette, le génie argentin passa en revue toute la défense anglaise avant d’effacer le gardien et de glisser le ballon au fond des filets.

Il faudrait rappeler que la rencontre s’est déroulée dans un contexte particulier pour les deux équipes, quatre ans après le terme de la guerre des Malouines, qui a déchiré Angleterre et Argentine (près de 700 morts côté argentin). Pour l’Argentine, Maradona n’est plus seulement ce génial numéro 10, mais aussi un général victorieux qui offre une revanche à une Argentine humiliée sur le champ de bataille.

Avec medias

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