Imed Hammami dévoile des affaires de corruption liées à la contrebande des médicaments

Le ministre de la Santé, Imed Hammami, a déclaré, jeudi 26 juillet 2018 que ‘’le taux de consommation des médicaments enregistré dans les zones frontalières a augmenté de 30%, ce qui a abouti à des pertes de plus de 400 millions de dinars’’, dévoilant, ainsi, l'existence d'énormes dossiers de corruption au sein du ministère, liés à la contrebande de médicaments et à la pharmacie centrale.

Dans le même contexte, le ministre a révélé que ‘’la pharmacie centrale, des médecins et des pharmaciens sont impliqués dans de grandes affaires de corruption relatives aux médicaments’’, ajoutant :’’On a démantelé des réseaux de contrebande de médicaments à Sfax, Médenine, Kasserine et à Tunis.’’

D’autre part Imed Hammami a fait savoir que les listes des médicaments inexistants qui circulent sur les réseaux sociaux sont correctes. Il a indiqué que ces listes circulent depuis le mois de février, néanmoins, les hôpitaux et les cliniques fonctionnent convenablement. Il a souligné qu’aucune catastrophe liée à la pénurie des médicaments n’a été enregistrée.

Il a affirmé, dans une déclaration accordée à la radio Mosaïque FM, que le ministère de la Santé a demandé aux associations et aux pharmaciens de lui fournir la liste des médicaments manquants, pour éclaircir l’affaire auprès de l’opinion publique, précisant que les problèmes au niveau de l’opération d’approvisionnement en médicaments dans les pharmacies et les hôpitaux sont étroitement liés à la paralysie du marché 2018, puisque la commission des marchés publics a refusé l’opération d’approvisionnement.

Imed Hammami a appelé à ce titre faire du ministère de la Santé, un ministère de souveraineté, comme les ministères de la Défense et de l’Intérieur qui ne sont pas soumis à la commission des marchés publics.