Israël : vote d’une loi permettant d’interdire la diffusion de la chaîne Al Jazeera
Les députés israéliens ont voté lundi une loi permettant d’interdire la diffusion en Israël de médias étrangers portant atteinte à la sécurité de l’entité sioniste, un texte visant la chaîne qatarienne Al Jazeera. Cette loi, votée par 70 voix contre 10, donne au Premier ministre la possibilité d’interdire la diffusion de contenus de la chaîne visée mais aussi de fermer ses bureaux en Israël. Benyamin Netanyahou avait tenu à ce que cette loi soit adoptée lundi lors de la séance plénière du Parlement (Knesset), selon un communiqué de son parti, le Likoud. Après l’adoption de la loi, le Premier ministre a promis d’ « agir immédiatement pour interdire Al Jazeera ». Le texte donne au Premier ministre et au ministre des Communications le pouvoir d’ordonner l’interdiction de réseaux étrangers opérant en Israël et de confisquer leur équipement si les autorités estiment qu’ils représentent « un danger réel pour la sécurité de l’État ». L’armée israélienne a affirmé à plusieurs reprises que des journalistes d’Al Jazeera étaient « des agents terroristes » affiliés au mouvement islamiste palestinien du Hamas et à son allié du djihad islamique à Gaza. Cette loi avait été présentée dans le cadre des textes votés selon une procédure accélérée en pleine guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza. Un journaliste « frappé » puis « arrêté » La chaîne de télévision du Qatar Al Jazeera avait accusé le 18 mars l’armée israélienne d’avoir frappé et arrêté l’un de ses journalistes, Ismail Alghoul, durant une opération lancée par ses soldats contre le complexe hospitalier al-Shifa dans la ville de Gaza. Le 7 janvier, la chaîne satellitaire qatarie incriminée Tsahal de « cibler » les journalistes palestiniens à Gaza, après la mort de deux reporters travaillant pour elle. Hamza Waël Dahdouh, le fils du chef du bureau d’Al-Jazira dans la bande de Gaza, Waël al-Dahdouh, et Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste collaborant avec l’AFP, avaient été tués alors qu’ils circulaient en voiture à Rafah. Un troisième journaliste avait été grièvement blessé. Israël avait alors affirmé que les journalistes d’Al Jazeera tués étaient des « agents terroristes ». Une allégation démentie par les proches.
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