Issam Chebbi et Mongi Rahoui : « La sortie du chef de l’Etat complètement ratée »

L’interview  accordée, mercredi 30 mars,  par le président de la République à la radio nationale et deux radios privées,  a suscité bien des réactions surtout que le président n'a pas laissé passer l'aubaine pour fustiger l'opposition.
Une opposition qu'il a accusée de pratiquer  une forme de « terrorisme intellectuel » comme il a « dénigré » Issam Chebbi, allant jusqu’à ignorer qui il est.
C'est  justement ce même Issam Chebbi qui était, avec le député du FP Mongi Rahoui,  présents,  hier mercredi 30 mars 2016 sur le plateau de l'émission 24/7 de la chaîne  « Al Hiwar Ettounissi » pour parler de la sortie médiatique du président à ce propos. Tous les deux étaient d’accord pour dire que  « la  sortie du chef de l’Etat était complètement ratée ». Ils ont affirmé que « c'est du déjà entendu », ajoutant que lorsque « le président  de la république organise une apparition médiatique,  il doit avoir des messages clairs à transmettre au peuple, des nouvelles à lui annoncer.  Or dans le cas actuel, le président a parlé pour ne rien dire ». Ou encore pour dire dans des mots voilés que « les rapports entre les deux têtes de l’exécutif ne sont pas  au beau fixe ».

Chebbi et Rahoui qui ont fait preuve de calme et de sérénité,  ont critiqué les propos de Béji Caid Essebsi sur l’opposition, affirmant « qu’en dépit de  ses attaques, l'opposition poursuivra sa mission car on ne peut construire une démocratie sans une opposition forte ». Issam Chebbi s'est montré courtois en refusant de s’attarder sur les propos du président qui avait affirmé ne pas le connaitre. Il s’est contenté de dire que « le président était tendu lors de cette apparition et que pour sa part il préfère ne pas s'arrêter sur ce point ».

Par contre, Mongi Rahoui a rappelé que l'on s'attendait à voir le président annoncer «  des mesures au profit des chômeurs ou encore des petites et moyennes entreprises dont la plupart vont mettre la clef sous la porte etc… »  
Présent, également, sur le plateau, Noureddine Ben Ticha  qu’on dit probable « futur   conseiller politique auprès du président de la république »,  n’a pas réussi à défendre la position du président  ni à expliquer ses messages.  Ses répliques  étaient mal en propos, faute d’arguments.  Il a est passé à côté de la plaque!

M. A. F