ITES : prochainement une étude sur le retour des terroristes des zones de conflit
Une étude sur la gestion du retour des terroristes des zones de conflit et les raisons de l’augmentation du nombre des femmes terroristes sera publiée avant fin janvier, a annoncé, jeudi 3 janvier 2019, le directeur général de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), Néji Jalloul.
Dans une déclaration aux médias, en marge d’une conférence organisée à Tunis par l’ITES sur ’’le terrorisme et la femme’’, Jalloul s’est dit “inquiet” face à la situation des femmes terroristes de retour en Tunisie.
Le représentant du ministère de l’Intérieur, Omar Hajji, a souligné que la Tunisie est confrontée aujourd’hui à un vrai défi qui est la gestion du retour des femmes terroristes et leurs enfants des zones de conflit, ajoutant que le nombre des femmes et des enfants tunisiens présents dans les centres de détention et les camps à l’étranger s’élèvent respectivement à plus de 40 femmes et 100 enfants.
D’autre part, il a fait savoir que le recrutement des filles à l’idéologie radicale est un phénomène qui a pris de l’ampleur en Tunisie, précisant que le nombre des tunisiennes ayant rejoint les zones de conflit a atteint 10% de l’ensemble des femmes terroristes.
Selon le sécuritaire, les femmes terroristes ont recours aux forums et réseaux sociaux pour diffuser l’idéologie “daechiste” et mener des investigations avant de lancer les opérations terroristes.
De son côté, l’universitaire à la Faculté des Lettres, des Arts et Sciences humaines, Amel Grami, a appelé à la nécessité d’adopter l’approche genre dans l’élaboration des études sur les femmes terroristes, précisant que les études ayant pris en considération cette approche ont démontré qu’il existe une corrélation entre la violence exercée à l’encontre de la femme dans le milieu familial et le terrorisme féminin.
Le directeur du centre national de l’information pour enfants, Chokri Maatoug, a souligné que la prévention du terrorisme reste tributaire de la communication au sein de la famille. Selon lui, la famille doit offrir la prise en charge psychologique nécessaire aux enfants, essentielles les jeunes pour qu’ils ne soient pas la cible des terroristes.
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