Jihad Azour : Le FMI n’a reçu aucune demande de la Tunisie pour la révision de son programme de réformes
Le Fonds monétaire international n’a reçu aucune demande de la part des autorités tunisiennes pour la révision de son programme de réformes, a fait savoir Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI. « Chaque réforme a des répercussions qu’il convient d’alléger tout en focalisant sur les perspectives positives et c’est ce qu’on est en train faire en coordination avec les autorités tunisiennes», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue à Washington en marge des réunions du Printemps du FMI.
Azour a souligné que le FMI continuera à appuyer la Tunisie signalant que d’autres institutions internationales ont aussi promis de la soutenir en vue de résoudre les problèmes d’inflation et garantir la stabilité économique. « Le programme de réformes proposé par la Tunisie et sujet de négociation continue avec le FMI depuis plus de 12 mois, tient compte des défis et offre des perspectives pour l’avenir qui nécessitent la promotion de l’investissement notamment dans le secteur privé », a-t-il dit.
Dans ce contexte, il a souligné l’importance d’évaluer l’efficacité des entreprises publiques et de trouver des solutions à l’impact de leurs dettes sur l’économie nationale mettant l’accent sur la nécessité d’encourager le financement du secteur privé. Azour a indiqué qu’il existe un ensemble de mesures mises en place par le gouvernement tunisien pour réorienter le système de protection sociale afin de le rendre plus ciblé et en faire profiter les personnes les plus nécessiteuses.
Par ailleurs, le responsable a souligné que le programme de réformes tunisien envisage aussi la réforme du système de compensation pour en faire bénéficier les personnes qui en ont le plus besoin outre la réforme fiscale pour garantir l’équité. Le programme de réformes tunisien a été validé par les experts du FMI à la fin de l’année dernière sauf que le dossier pour l’obtention d’un crédit de 1,9 milliards de dollars pendant 48 mois pour son financement n’a pas avancé.
Le conseil d’administration du FMI avait décidé au début de l’année en cours de suspendre l’étude du dossier de la Tunisie mais une source du FMI avait dévoilé à l’agence TAP, en marge des réunions de printemps, qu’une nouvelle date sera fixée en coordination avec les autorités tunisiennes pour remettre le dossier sur la table.
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