Khemaies Jhinaoui : le périple de Youssef Chahed en Afrique aura lieu très prochainement
Invité lundi sur Mosaïque fm dans son émission Midi-Show, le ministre des affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a annoncé que le périple africain du Chef du gouvernement Youssef Chahed prévu initialement fin février et qui comprend une étape au Burkina Faso a été reprogrammé et qu’il aura lieu très prochainement. Il a justifié le report de ce périple par la situation dans les gouvernorats du Kef et de Jendouba en raison des conditions météorologiques qui avaient nécessité la présence du Chef du Gouvernement sur le territoire national.
S’agissant du dossier libyen il a annoncé également la prochaine réunion à Tunis des ministres des affaires étrangères de Tunisie, Algérie et Egypte en vue de se pencher sur l’initiative tunisienne pour le règlement de la crise libyenne. Interrogé sur l’interférence du chef d’Ennahdha Rached Ghannouchi dans le dossier libyen, il a estimé qu’il n’y a pas de diplomatie parallèle sur ce dossier et que le président de la république est le seul habilité à définir la politique étrangère et que le ministère des affaires étrangères est l’unique responsable de sa mise en œuvre. Il a ajouté que les contacts pris par le leader d’Ennahdha, dont le parti est membre de la coalition gouvernementale sont faits en coordination avec le président de la république.
Parlant de la Syrie, le ministre a indiqué que la Tunisie n’a jamais rompu ses relations diplomatiques avec ce pays et qu’elle dispose d’une représentation consulaire à Damas. « Dès que les parties syriennes, gouvernement et opposition, réunies récemment à Astana, au Kazakhstan et qui se retrouveront le 20 février à Genève auront convenu d’un règlement, la Tunisie sera parmi les premiers pays à rouvrir son ambassade en Syrie, au niveau d’ambassadeur ou à un autre niveau », a-t-il dit en faisant remarquer que notre pays est en avance sur ses partenaires arabes sur cette question, d’autant que la Ligue arabe a décidé de reprendre son rôle dans ce dossier.
A propos de l’assassinat de Mohamed Zouari, il a fait remarquer que son ministère est prêt à saisir les instances internationales concernées s’il s’avère effectivement qu’il y a une partie étrangère qui est derrière ce crime. « Nous avons un faisceau de présomptions, mais pas encore de certitude et celle-ci ne peut être faite que par l’enquête policière » a-t-il dit.
Questionné sur le sort des deux journalistes tunisiens kidnappés en Libye, Soufiène Chourabi et Nadhir Ketari, il a indiqué que le ministère ne dispose d’aucun élément d’information certain sur le sujet. « Je viens d’ailleurs d’en parler avec M.Fayez Serraj (chef du gouvernement d’entente libyen à Addis Abeba à l’occasion du Sommet de l’UA) et il m’a promis de tout faire pour lever le voile sur ce dossier », a-t-il conclu.
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