La BAD approuve un prêt de plus de 300 MD à la Tunisie

Nous venons d'apprendre que le conseil d'administration de la Banque Africaine de développement a approuvé

un prêt d'un montant de 263,4 millions de dollars (soit 307 millions TND) pour financer le cinquième projet routier de la Banque en Tunisie.

Le « Projet Routier V » vise à améliorer le niveau de service du réseau routier classé de manière à intensifier les échanges intra et interrégionaux et assurer une meilleure accessibilité des principaux pôles de développement du pays.

Le coût estimatif du projet est de 399 millions de dollars (474,82 millions de dinars tunisiens).

Le prêt de la Banque financera 66% des coûts tandis que le gouvernement tunisien financera le projet à hauteur de 34%.

Le projet portera sur la réalisation de travaux dont les composantes sont les suivantes:

i) travaux de voiries structurantes (déviation des villes de Béja, Jendouba, Sidi Bouzid, M’Saken-Est à Sousse et El Hamma à Gabès et modernisation par la mise en 2x2 voies des tronçons GP6D à Béja, de la GP2 entre Enfida et Kairouan et de GP3 –Fahs à Zaghouan) ;

ii) travaux de réhabilitation d’un linéaire de routes revêtues totalisant 374,1 km ;

iii) travaux de renforcement d’un linéaire de routes revêtues totalisant 640,4 km ;

iv) travaux de construction de 14 ouvrages d’art répartis sur le réseau routier classé.

Ce projet a des retombées positives sur toute la population nationale, et plus particulièrement sur les populations du Nord-Ouest (Béja, Jendouba, Kef et Siliana), Centre (Sousse, Mahdia, Monastir, Kaioruan et Sidi Bouzid) et du Sud-Ouest (Gabès et Médenine).

Le sous-équipement relatif en infrastructures de base, surtout routières, dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Siliana et Kassérine et de certaines régions du sud est à l’origine d’un développement socio-économique moins rapide que celui enregistré dans les zones côtières.

D'ailleurs ces zones du pays dont les principales activités concernent l’agriculture et l’agropastoral, et à un degré moindre, l’industrie et les services, enregistrent les taux de chômage les plus élevés du pays (environ 20%).

Il s’agit en fait du chômage des femmes et des jeunes diplômés qui prend de plus en plus d’ampleur, ce qui les incite à quitter leurs zones d’origine pour s’installer dans les villes côtières à la recherche d’une situation meilleure.

Les aménagements envisagés dans ces régions permettront d’améliorer le taux d’équipement en infrastructures et contribueront au désenclavement des localités reculées, à l’amélioration des conditions de vie par les effets d’entraînement escomptés des activités (agropastorales, industrielles, touristiques et artisanales, etc.).

E.M