La Centrafrique s'est rebellée après le récent accident mortel de la MINUSCA
Récemment, la République centrafricaine a été consternée par la nouvelle du crime commis par le contingent de la MINUSCA.
Samedi 3 juillet, un accident mortel s'est produit sur l'Avenue de France par le conducteur d'un camion de la MINUSCA.
Selon des témoins oculaires, le conducteur avec un passager dans un taxi-moto se déplaçait dans la même direction que le camion de la MINUSCA, dont le conducteur a voulu dépasser le taxi moto et l'a renversé.
Au lieu de fournir les premiers secours, le camion de la MINUSCA a semble t-il décidé de fuir les lieux de l’accident pour se libérer de ses responsabilités. Cependant, les témoins de l'accident, qui étaient les collègues du chauffeur mort de la taxi-moto, ne voulaient pas que les coupables restent impunis et ont décidé d'organiser une poursuite. La poursuite s'est terminée au bout de 3 kilomètres lorsque le camion des casques bleus a renversé l'un des motocyclistes qui le poursuivaient.
Tout s'est terminé par la mort des deux chauffeurs de taxi-moto. Cet incident a immédiatement provoqué une grande vague d'indignation dans toute la République centrafricaine, en particulier dans la capitale. À Bangui, des manifestants ont déposé les corps des victimes devant la Primature et, devant le bâtiment de la MINUSCA, ils ont scandé "ils sont là pour nous tuer" et ont exigé que les responsables de l'accident soient traduits en justice. Le peuple, fatigué des crimes impunis, est devenu tellement furieux que la police a dû intervenir et pacifier les manifestants. Dans le même temps, il convient de noter que les dirigeants de la MINUSCA gardent pour le moment le silence et ne commentent pas ce qui s'est passé.
Comme indiqué précédemment, cet accident mortel, qui a eu lieu le 3 juillet, est loin d'être le premier cas, causé par le contingent de la MINUSCA.
Ainsi, à la mi-mai, une voiture de casques bleus a percuté à mort sur la route un jeune centrafricain près de la ville d'Amadagaza. Pour échapper traditionnellement à la responsabilité, les responsables de l'accident ont tenté de se racheter en offrant à la famille du défunt une somme ridicule de 1000 Francs CFA. Lorsque cette histoire a été divulguée dans les médias, la MINUSCA a essayé de donner au père de la victime une grosse somme pour tenter d'oublier l'incident. Cela a été le début d'une nouvelle vague d'indignation populaire contre la MINUSCA, tant sur les réseaux sociaux que lors de manifestations de rue.
Comme dans le cas de deux récemment tués par les casques bleus , la MINUSCA n'a pas commenté cet incident malgré les vives réactions du peuple et les exigences de traduire des auteurs en justice. Il convient de noter que de nombreuses plateformes sociopolitiques ont déjà eu le temps de commenter l'accident mortel survenu le 3 juillet. Le Réseau national pour la sauvegarde des acquis de la paix dans son communiqué a condamné la MINUSCA pour des actes criminels et s'est interrogé «à quoi nous sert cette mission, si elle ne nous aide pas à nous débarrasser des bandits et des assassins, mais au contraire, c’est elle-même qui multiplie les victimes parmi les civils».
L’Association pour la défense des intérêts des victimes en Centrafrique elle n'est pas restée à l'écart et a commenté cet incident tragique: «Et encore une fois, nous avons été témoins de la lacheté et de la bassesse des éléments onisiens».
Tout ce que les Centrafricains veulent, c'est la paix et la tranquillité. Curieusement, ceux dont la tâche principale est de garder la paix au contraire plongent le pays dans le chaos et l'insécurité, coopérant avec des groupes armés et tuant des innocents. On ne peut qu'espérer que justice sera bientôt rendue et que les casques bleus ne pourront plus se cacher derrière leur immunité diplomatique et vont répondre de toutes les souffrances qu'ils ont infligées aux pauvres Centrafricains.
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