La croissance s’essouffle en Europe et risque de peser sur la Tunisie

La croissance s’essouffle en Europe et risque de peser sur la Tunisie

 

La croissance économique mondiale devrait fléchir cette année pour passer d’un taux (révisé à la baisse) de 3 % en 2018 à 2,9 % en 2019 dans un contexte d’accentuation des risques de détérioration des perspectives. 

L’essoufflement de la croissance économique qui va se sentir partout dans le monde et particulièrement en Europe, risque de se sentir en Tunisie.

Surtout que l’UE est le premier partenaire commercial et financier de notre pays avec plus de 70% des exportations Tunisiennes vers les trois pays les plus touchés qui sont l’Allemagne, la France et, surtout, l’Italie et 50% des investissements directs étrangers.

En Allemagne, la croissance, qui a été en moyenne de 2,1 % sur la période 2014-2017, est tombée à 1,5 % en 2018. La commission européenne n’anticipe plus qu’un modeste 1,1 % en 2019. En cause, une décrue des exportations liée au ralentissement de la croissance chinoise, et la chute de production des constructeurs automobiles allemands, à partir de fin 2018, du fait de l’introduction de nouveaux tests d’émission européens consécutifs au « dieselgate ».

En France, la croissance devrait plafonner à 1,3 % cette année. A l’automne, Bruxelles tablait sur 1,6 %. La révision à la baisse est surtout due aux conséquences attendues de la crise des « gilets jaunes », qui a pesé sur les dépenses de consommation en fin d’année dernière et pourrait encore ralentir les achats des ménages début 2019

Le coup d’arrêt le plus impressionnant concerne l’Italie, dont la croissance tombera à 0,2 % cette année, alors qu’elle était encore attendue à 1,2 % l’automne 2018.L'Italie est entrée en récession fin 2018, son PIB ayant reculé pour le deuxième trimestre consécutif, affecté par le ralentissement de l'économie européenne et les tensions commerciales internationales. Le Produit intérieur brut a diminué de 0,2% au quatrième trimestre après une baisse de 0,1% au troisième trimestre, a indiqué l'Istat (Institut national des statistiques).

Comme l’UE est le premier partenaire commercial et financier de la Tunisie avec plus de 70% des exportations Tunisiennes vers ces trois pays-là et 50% des investissements direct étrangers, ce chemin cahoteux de la croissance en Europe risque d’influer sur la Tunisie et il faut impérativement que les réformes des politiques publiques s’accélèrent pour stimuler l’activité économique.  

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