La FTH répond à l’UGTT : « La grève ne fera que nuire à l’image du pays »
(Photo d'archive)
La tension ne cesse de monter entre l’UGTT et la fédération Tunisienne de l’Hôtellerie.
Le communiqué très virulent émis par la Fédération Générale des Industries Alimentaires, du Tourisme, de l’Artisanat et du Commerce dépendant de l’UGTT dans lequel il a accusé les hôteliers d’être des profiteurs qui se sont saisis des attentats terroristes pour refuser toutes augmentations salariales exigées par la centrale syndicale, a été à l’origine de ce différent.
La réunion de ce mardi entre une délégation de la FTH, présidée par Radhwan Ben Salah, et celle de l’UGTT, présidée par Habib Berrejeb, n’a pas été suffisante pour trouver un compromis.
Et c’est suite à cette réunion que la FTH a édité à son tour ce mardi 2 août un communiqué virulent pour clarifier sa position, dont voici le contenu intégral :
« Les membres du Bureau Exécutif de la FTH, après avoir étudié la note générale émise par la Fédération Générale des Industries Alimentaires, du Tourisme, de l’Artisanat et du Commerce dépendant de l’UGTT, et ce en date du 20 Juillet 2016, et suite à la réunion qu’ils ont eue avec la partie syndicale, le 2 août 2016, tiennent à :
1. Confirmer que la situation du secteur touristique, en général, et celle de l’hôtellerie, en particulier, ne s’est pas améliorée par rapport à 2015, et ce, en se référant aux chiffres officiels des réalisations de 2015. Toute autre affirmation ne peut être que fallacieuse.
2. Exprimer leur étonnement d’avoir pris connaissance du contenu de la note générale à travers la presse et de ne pas l’avoir reçue directement de la partie syndicale. Ce comportement complètement inhabituel ne peut servir de base de dialogue, tel que réclamé par le Syndicat.
3. Exprimer leur refus catégorique du contenu du point cinq de la note générale du syndicat sur le fond et sur la forme. La forme de cette note porte atteinte au respect mutuel qui est à la base même du dialogue social. Son fond est dénudé de tout fondement.
4. Clarifier à l'opinion publique et rappeler à la partie syndicale que les licenciements limités dans le nombre se sont tous déroulés dans le cadre juridique prévu dans le Code du travail et en plein accord avec le syndicat qui a signé les procès-verbaux des licenciements.
5. Réitérer leur appel à la partie syndicale pour mettre en place les bases des négociations sociales et du dialogue sérieux afin de trouver ensemble les solutions adéquates.
6. Réclamer que la partie syndicale évite l’appel au port du brassard rouge et à la grève qui présentent des moyens d’escalade qui ne feront que nuire à toutes les parties, y compris les travailleurs et appeler à utiliser la force de persuasion et non pas persuader de force.
7. Saluer tous les travailleurs du secteur hôtelier qui n’ont pas répondu présent à l’appel au port du brassard rouge et ont entendu l’appel à la raison et à la sagesse pour préserver l’activité hôtelière qui représente leur gagne-pain.
8. Exiger que la partie syndicale cesse de propager de fausses informations surtout que la Fédération Générale des Industries Alimentaires, du Tourisme, de l’Artisanat et du Commerce a assisté à toutes les réunions avec le Ministère des Affaires Sociales et connaît les difficultés d’application des mesures exceptionnelles décrétées en faveur du secteur en 2015.
9. Souligner que ces méthodes ne correspondent pas aux excellentes relations entre nos deux organisations et exprimer sa crainte que ces déclarations nuisent à l’atmosphère habituelle et poussent le secteur dans des tumultes qui ne sont pas dans l’intérêt de l’économie tunisienne.
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