La Kasbah : Vers la revalorisation des frais de mission à l’étranger

La présidence du gouvernement a annoncé, en réponse à une question écrite d’un député de l’Assemblée des représentants du peuple, qu’un projet de révision du système des allocations de mission à l’étranger sera élaboré.
Ce projet s’appuiera sur des indicateurs objectifs, notamment la valeur du dinar tunisien face aux principales devises étrangères, le coût de la vie dans les pays concernés, ainsi que les équilibres généraux du budget de l’État.
Dans sa réponse datée du 27 mai et publiée mardi, sur le site officiel de l’ARP, la présidence du gouvernement reconnaît que les montants actuels des allocations journalières « ne permettent plus, à ce jour, aux agents de l’État de couvrir convenablement leurs frais de séjour et de subsistance à l’étranger, en raison de la dépréciation continue du dinar tunisien par rapport aux principales devises depuis 2005 ».
Elle précise que ces allocations, variant entre 130 et 200 dinars selon la catégorie de l’agent public, sont fixées par l’article 7 du décret n°1142 du 22 mai 2001. Ce texte encadre le régime des frais de mission à l’étranger pour les agents de l’État, des collectivités locales, des établissements publics à caractère administratif, ainsi que des entreprises et établissements publics, en précisant les modalités de prise en charge des dépenses et les avantages accordés.
Le député Saber Mahmoudi avait, le 5 mars dernier, adressé une question écrite à la présidence du gouvernement sur la possibilité de revoir à la hausse ces allocations. Il rappelle que l’exécutif avait déjà affirmé, dans une précédente réponse datée du 3 janvier 2023, son intention d’augmenter le montant journalier prévu par l’article 7 (nouveau) du décret n°1733 du 13 juin 2005, en tenant compte à la fois de la valeur du dinar par rapport aux devises de référence (euro et dollar) et du niveau des prix dans les pays où sont effectuées les missions.
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