La maire de Paris Anne Hidalgo rencontre un groupe de Tunisiennes
En marge des travaux de la 35ème assemblée générale des maires francophones qui s’est tenu à Tunis, Anne Hidalgo, maire de Paris, a pris part, jeudi 8 octobre 2015, à une rencontre avec des femmes tunisiennes actives dans la société civile et dans le domaine des droits de l’Homme en particulier dont Sana Ben Achour, Souhayr Belhassan et Dalila Msaddak.
L’échange qui a eu lieu au siège de la Fédération internationale des droits de l’Homme à Tunis a été présenté par Mokhtar Trifi, ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et de la Fédération internationale des droits de l’Homme en Tunisie et présidée par la militante féministe, Khédija Cherif.
L’accent a été mis, lors de cette rencontre-débat, sur la présence de la femme lors des élections à venir. Prévues pour octobre 2016, les prochaines municipales devront être le lieu de mobilisation féminine massive car cela est « une preuve de la réussite démocratique », selon les présentes. La prise de position de la femme dans les pouvoirs locaux est le point d’orgue de la réussite du processus municipal, a ajouté la maire de Paris.
Les présentes ont insisté, quant à elles, sur la qualité espérée de la participation féminine aux prochaines élections, une participation qu’on ne veut pas figurative mais effective. L’accent a été mis sur l’abstention volontaire faisant reculer certaines femmes face aux difficultés que pourrait receler la candidature aux élections locales. La maire de Paris a relaté, dans ce contexte, son propre parcours en guise d’exemple de la difficulté mais aussi de la possibilité de réussite. « J’ai été confrontée, à mon tour, aux critiques, aux questions de ceux mettant en doute mon mérite, ma compétence, ma solidité, j’ai été confrontée à la difficulté de l’exercice oratoire, un exercice presque masculin par nature », a avoué Mme Hidalgo.
Afin d’apporter aux femmes potentielles candidates puis élues l’aide nécessaire à leur formation et à leur préparation, a été avancée l’idée de mettre, au profit des Tunisiennes intéressées, l’expérience cumulée, dans ce domaine, par le réseau des femmes élues d’Afrique, par le réseau des maires francophones et par des associations oeuvrant dans ce créneau.
A été également avancée et approuvée l’idée de mettre en place un réseau commun et fédérateur rassemblant de nombreuses Tunisiennes travaillant de manière séparée au sein de leurs associations et organismes respectifs. Ledit réseau permettrait de canaliser l’effort fait dans ce cadre et de fédérer davantage afin d’être plus efficient. Anne Hidalgo a avancé sa volonté de soutenir pareille démarche à titre personnel et à travers un réseau associatif spécialisé.