La présidentielle tunisienne largement commentée par la presse internationale
Sous le titre "Kaïs Saïed largement élu président en Tunisie", Euronews a commenté la présidentielle tunisienne. "Sans parti et sans expérience du pouvoir, Kais Saied s'était heurté au magnat des médias Nabil Karoui, homme d'affaires controversé qui faisait campagne depuis la prison après avoir été arrêté pour blanchiment d'argent et fraude fiscale", écrit-il.
Et d'ajouter: "La Tunisie est le pays où le printemps arabe a débuté. Selon les observateurs, si la révolution a donné la démocratie à la Tunisie il y a huit ans, beaucoup pensent qu'elle n'a rien apporté de plus".
Le Parisien évoque un scrutin entre deux candidats « anti-système ». "Avec des personnalités aux antipodes, Nabil Karoui et Kais Saied, respectivement 56 et 61 ans, présentaient au moins un point commun : ils ont tous deux créé la surprise il y a un mois en se qualifiant pour le deuxième tour. Il étaient parvenus à s'extraire du peloton des 26 candidats, au détriment notamment des dirigeants sortants, sanctionnés par une population exaspérée par les chamailleries politiciennes et l'horizon économique invariablement bouché depuis la révolution de 2011".
France24 écrit: "En face, l'universitaire austère Kaïs Saïed assure vouloir rebâtir la démocratie. Mais le candidat, qui a très peu dépensé pendant sa campagne, est critiqué par ses détracteurs pour ses opinions jugées conservatrices sur les sujets de société et son soutien au parti religieux Ennahda". "L'homme d'affaires Nabil Karoui est sorti de détention seulement mercredi, après avoir passé l'essentiel de la campagne électorale incarcéré, en attendant le verdict de son procès pour corruption."
Le Point évoque l'élection d'un nationaliste arabe à la présidence de la République." Sa large victoire signifie un vaste rejet de la situation politique toxique qui prédomine en Tunisie depuis 2014, de la corruption généralisée et de la marginalisation d'une partie de la population. Il est pour la peine de mort, la poursuite de la criminalisation des homosexuels et contre l'égalité homme-femme devant l'héritage. Il assume son conservatisme, jugeant que la société tunisienne l'est et qu'il est inutile de l'embarquer dans des débats hors de propos, de perdre du temps sur ce sujet".
"Désormais président, il représentera la Tunisie dans les cénacles internationaux. Saura-t-il se départir de sa rigidité idéologique pour composer avec ses homologues internationaux ? C'est la question que se pose Le Point.
Oumma.com considère l'élection de Kais Saied comme étant “Une révolution par les urnes”.
Votre commentaire