La proposition de loi sur l’héritage: «une atteinte » à la Charia islamique, selon Khademi

La proposition de loi sur l’héritage: «une atteinte » à la Charia islamique, selon Khademi
 
 
Nourddine Khademi, le ministre des Affaires religieuses de la Troïka, entraine ses collègues de l’Université Zitouna dans le débat sur l’héritage de la femme. 
 
Parler de débat c’est évidemment trop dire car pour lui la seule finalité c’est de réclamer le retrait pur et simple de la proposition de loi de Mehdi Ben Gharbia et ses amis sur l’égalité des parts entre les hommes et les femmes dans l’héritage sous certaines conditions.
 
Présidant une conférence de presse sous le titre « l’héritage entre la loi charaïque et les appels au changement » M.Khademi ,  affirme que cette proposition de loi constitue « une atteinte » à la Chariaa islamique a appelé à ce qu’elle soit retirée. 
 
Son collègue Slimane Chaouchi, professeur à la Zitouna et membre du conseil islamique supérieur, va plus loin en estimant que cette proposition représente la « faillite de ses auteurs » car elle est haram (illicite du point de vue de la religion ».
 
Les deux cheikhs zitouniens demandent la mise en place d’un « Code de conduite »  à l’intention des députés pour les encadrer afin qu’ils n’y dérogent.
 
La Constitution dispose que l’Etat tunisien est « un Etat civil » ce qui veut dire que ses lois sont des « lois positives »  et non Charaïques. D’ailleurs le débat sur la Charia a été clos par l’adoption de la Constitution. Remettre ce débat au goût du  jour est incompatible avec la Loi Fondamentale dans son esprit comme dans son texte.
 
Poser le postulat d’un « code de conduite » aux députés est grave dans la mesure où il impose une loi suprême aux législateurs qui n’est pas inscrite dans la Constitution.
 
R.B.R. 

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