La station de dessalement d’eau de mer à Zarat mise en service en 2021

  La station de dessalement d’eau de mer à Zarat mise en service en 2021

 

Les travaux de réalisation de la station de dessalement d’eau de mer à Zarat (Gabès) démarreront vers la fin de 2018, et la station sera mise en service au début de 2021, a annoncé le PDG de la SONEDE (Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux), Mesbah Helali.

Il a rappelé, mardi 21 mai, au cours de la cérémonie de signature d’un accord d’exécution de l’accord de prêt de financement (82 millions d’euros), signé, le 29 novembre 2016, entre la Tunisie et la KFW (Banque allemande de développement), que le coût global du projet est estimé à 231,6 millions de dinars (96,5 millions d’euros), la participation de l’Etat tunisien s’élève à 14,5 millions d’euros.

La SONEDE, a-t-il souligné, a lancé, depuis une dizaine d’années, un projet pour améliorer la qualité de l’eau dans le sud tunisien. Ce projet consiste à réduire la salinité à un taux de 1,5 gramme par litre, contre plus de 2 g dans toutes les régions et localités où la population est supérieure à 4.000 habitants. Ce projet comporte deux phases.

La première phase qui comporte la réalisation de 10 petites stations de dessalement d’eau a été déjà réalisée moyennant un budget de 40 millions de dinars et les stations ont été mises en services, dont des stations dans les gouvernorats de Médenine, Kébili, Tozeur, Tataouine où une amélioration de l’eau a été constatée.

La deuxième phase de ce projet a été engagée, en 2017, et sera réalisée sur une période de 3 à 4 années. Il s’agit d’installer 6 stations de dessalement de l’eau dans le sud tunisien, notamment à Sidi Bouzid, Gafsa, Tozeur, Kébili et Médenine.

Pour sa part, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari, a souligné que ce projet, qui sera exécuté par la SONEDE, couvrira les besoins en eau potable de 1,145 million d’habitants des gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine, à l’horizon 2035.

Il permettra également de faire face à la pénurie d’eau à travers le dessalement des eaux de mer et à atténuer la surexploitation des eaux souterraines, a-t-il avancé. Et d’ajouter que les principales composantes du projet sont la mise en place d’une station de dessalement, d’une capacité de 50.000 m3/jour (laquelle capacité pourrait être augmentée à 100.000 m3/jour à l’horizon 2027), de 3 réservoirs de stockage des eaux d’une capacité totale de 15.000 m3 et d’une station de pompage des eaux dessalées…

Simone Cremer, chargée de projets dans le secteur eau à la KFW, a fait savoir que le coût des projets qui seront réalisés en coopération avec la SONEDE dans le domaine de l’eau potable s’élève à un milliard d’euros. L’objectif, a-t-elle ajouté, est de faire face à la pénurie d’eau dans le sud tunisien, soulignant que la Tunisie figure en tête de liste des pays concernés par la pénurie d’eau vu qu’elle ne dispose que d’environ 450 mètres cubes/jour/par habitant, alors que 1.000 mètres cubes/jour/habitant est une quantité considérée comme étant une situation de pénurie.

L’accord a été paraphé par le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, le directeur du bureau de la KFW à Tunis, Sven Neunsinger, et le PDG de la SONEDE, Mesbah Helali.

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