La surperformance de la Bourse de Tunis va continuer en 2011
La place de Tunis a connu une très longue période d'euphorie boursière. Cette longue période de
hausse a amené l'intérmédiaire en bourse Axis Capital à s’interroger sur le remarquable chemin parcouru et sur les évolutions possible à l’horizon 2011.
Depuis la dernière année de baisse en bourse, de 2002, l’indice de la place de Tunis, le Tunindex est passé de 1125 points à 5550 points soit une progression de 393% en monnaie courante, et une progression annuelle moyenne de 22%.
Pour pouvoir comparer l’évolution de l’indice tunisien avec ceux des autres pays, Axis l'a mesuré en une monnaie constante et de référence au niveau international, le Dollar US. Sur la période du 15 septembre 2007 au 15 septembre 2010, l’indice Tunindex mesuré en dinars courants progresse de 121%, alors qu'en dollars et sur la même période, la hausse ressortirait à 91%.
Ainsi, si l’on comparait cette évolution avec celle des autres marchés mondiaux la surperformance du
marché tunisien semble être exceptionnelle. En effet à titre de comparaison, les meilleures performances mondiales sur la période 2007-2010 sont celles de la Srilanka avec 19% de hausse, suivie du liban (+8%) et l'Ile Maurice avec +1%.
Des indicateurs justifiant les perspectives haussières pour 2011
Nous avons entamé en Tunisie depuis le début de ce millénaire une assez longue période de hausse pour les investisseurs boursiers corrélative à celle de l’économie; que cette hausse dure plus d’une décennie est possible tant que les justificatifs internes sont là.
Ainsi selon AXIS, il y a des facteurs « combustibles » haussiers de la Bourse pour les 12 prochains mois. Ceux-ci seront d’abord les opérations de mise sur le marché de grandes capitalisations.
On parle déjà des deux principaux acteurs dans les télécommunications, qui sont des sociétés au CA supérieur au milliard de dinars et à la forte rentabilité ; il y a aussi une liste de sociétés de taille plus petite mais dont la diversité viendra enrichir la cote.
Enfin, la croissance de l’économie est sans doute un facteur décisif puisque c’est ce coefficient
multiplicateur qui permet aux entreprises d’accroitre leurs bénéfices et partant leurs dividendes et leur attrait pour les investisseurs.
Or notre économie résiste et s’améliore: les prévisions du gouvernement quant à la croissance 2010 sont de 3.8% (contre 3.1% en 2009), alors que celles de 2011 sont de 5% ; soit un retour au niveau moyen de la croissance de l’économie.
L’évolution des agrégats macroéconomiques indique un déficit budgétaire maîtrisé, une inflation qui remonte (4.7% à fin août contre 3.3% pour la même période de l’année dernière) et une détérioration de la balance commerciale en 2010, mais qui n’a eu qu’un impact limité sur les réserves en devises, dont le niveau à un plus de 13 milliards de dinars, est confortable. La situation macroéconomique du pays reste donc solide et constitue un environnement positif.
En définitive, ce type de cycle long de croissance de la bourse a été constaté dans le passé en Europe et aux USA dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale et dans les années 1985-2000. Rappelons-nous que l’indice S&P US a été multiplié par 6 entre 1985 et 2001 comme le CAC 40 entre 1988 et 2000.
synthèse du rapport Axis Capital