La Tunisie affiche des fondamentaux solides selon le FMI
La Tunisie a abordé la crise mondiale avec des fondamentaux solides et est parvenue à la surmonter à la
faveur tant d'une gestion macroéconomique saine et des réformes structurelles mises en oeuvre que de politiques adaptées, engagées depuis le déclenchement de la crise.
C'est en ces termes que le conseil d'administration du FMI a conclu, le 27 août dernier, les consultations de l'article IV avec la Tunisie.
Dans leur rapport d'évaluation, les administrateurs du FMI ont établi un bilan hautement positif de l'économie tunisienne, dont la dynamique de croissance est appelée à gagner en vigueur, sous l'effet conjugué d'une rigueur budgétaire, d'une politique monétaire et financière incitative et de réformes soutenues.
La réaction rapide et adéquate des autorités tunisiennes, ont-ils relevé, a permis d'amortir l'impact de la baisse de la demande extérieure en 2009.
Le secteur financier à l’abri de la crise
"En outre, le secteur financier n'a pas été touché par la crise financière mondiale car les banques ont continué à faire appel à des ressources intérieures stables. Ainsi, la croissance du PIB réel a dépassé 3 pc en 2009.
Sous l'effet de la bonne tenue des exportations de services et des envois de fonds par les expatriés tunisiens ainsi que de la baisse des importations, le déficit du compte courant s'est contracté et les réserves extérieures ont augmenté pour atteindre l'équivalent de six mois d'importation de biens et de services à la fin de 2009. L'inflation est restée modérée à 3,7 pc en moyenne".
Les administrateurs conviennent que la politique budgétaire de 2010 tente d'établir un équilibre adéquat entre le soutien à la croissance et la préservation des progrès importants réalisés pour faire baisser le niveau de la dette publique.
Malgré un contexte international difficile, la Tunisie a enregistré une bonne performance économique en 2009. Bien que la crise internationale ait affecté négativement les exportations, le taux de croissance du PIB a été accompagné par une nouvelle amélioration des indicateurs de solidité financière.
La bonne performance économique a été également, rendue possible, selon ce rapport, grâce à la conduite de politiques monétaire et budgétaire appropriées, ainsi qu'à la poursuite d'une politique de taux de change flexible, permettant au taux de change réel de rester en ligne avec ses fondamentaux.
De plus, le secteur financier n'a pas ressenti les effets de la crise financière mondiale, ce qui lui a permis de continuer à assurer le financement normal de l'économie.
Bonne performance économique de la Tunisie en 2009
De fait, les politiques budgétaires et monétaires flexibles visant à soutenir la relance économique naissante dans un environnement international incertain et volatile, constituent l'orientation majeure à court terme de l'économie tunisienne.
La stratégie adoptée par la Tunisie pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée se centre sur une amélioration de la compétitivité, en favorisant l'émergence de nouvelles sources de croissance et le maintien de politiques macroéconomiques saines.
Face aux perspectives de faible croissance sur les marchés traditionnels des exportations de la Tunisie, notamment l'union européenne, les autorités envisagent de renforcer l'accès à de nouveaux marchés par une diversification géographique et de produits.
Dans ce contexte, le programme présidentiel pour 2010-2014 vise à mettre en place d'importantes réformes structurelles dans les domaines économiques et financiers, y compris le renforcement et le développement du secteur financier et la libéralisation du secteur des services.
La mission note, également, les progrès substantiels enregistrés dans le domaine de la supervision bancaire et de l'assainissement du système financier.
Les efforts déployés par la Tunisie pour la promotion du climat d'affaires à travers la modernisation de l'administration douanière et l'amélioration des procédures douanières ont été, aussi, mentionnés dans le document du FMI.
Ces avancées se poursuivront dans le cadre de deux nouveaux programmes d'appui à l'amélioration du climat des affaires et de la compétitivité, lesquels contribueront à maintenir et consolider l'attrait de la Tunisie pour l'investissement.