La Tunisie à l’honneur à la Biennale des photographes du monde arabe à l’IMA
La Tunisie sera à l’honneur lors de la deuxième biennale des photographes du monde arabe contemporain qui se tiendra du 13 septembre au 12 novembre 2107 à Paris. Des travaux de cinq artistes photographes tunisiens seront présentés à l’Institut du monde arabe (Ima).
La commissaire de l’exposition à l’Ima, Olfa Feki a déclaré à l’agence Tap que « le choix de faire de la Tunisie un invité d'honneur s'est fait au milieu du chemin de progression sur cette exposition, et sur demande de la présidence de l'Ima ». Et d'ajouter « j’ai choisi de mettre l'accent sur les figures les plus pertinentes aujourd'hui sur la scène tunisienne : Héla Ammar, Zied Ben Romdhane, Jellel Gastelli, Douraid Souissi et Souad Mani », sachant que 25 artistes photographes arabes exposeront leurs travaux à l’Ima.
« Cette exposition est une promenade poétique entre les lieux et les frontières de ces pays. Elle retrace en quelque sorte le vécu des artistes et des pays, elle est aussi une ouverture et un questionnement sur le devenir de la photographie dans ce monde qui progresse à une grande vitesse, d’où l’introduction de plusieurs médiums telles que l'installation et la vidéo dans cette exposition », précise la commissaire. Elle a, par ailleurs, indiqué le choix dans cette exposition s'est basé sur la pertinence des projets et non sur les artistes principalement.
Olfa Feki estime que le choix d’un commissaire originaire d’un pays arabe est prometteur. « L'initiative de faire appel à un expert sur la région, pas seulement issu du monde arabe, pour cette édition et pour celles à venir, est très prometteur, et cela pour redonner l'image propre de cette région qui a été envahie dernièrement par une masse d'informations », souligne-t-elle Le commissaire général de la biennale, Gabriel Bauret a, à son tour, déclaré à l’agence Tap que cette deuxième édition « met l’accent sur les artistes d’aujourd’hui qui parlent du monde arabe aujourd’hui ».
« Nous privilégions l’approche artistique et le souci de la forme visuelle dans un panneau assez large d’écriture photographique », a-t-il expliqué. Concernant le choix de la Tunisie comme invitée d’honneur en plus de l’Algérie, le commissaire général a déclaré « nous avons pensé qu’il était intéressant notamment en ce qui concerne la Tunisie, de faire un coup de projecteur sur ce pays, et ce parce que dans la région du Maghreb, c’est souvent le Maroc qui est très représenté et on oublie un peu les pays voisins ».
Cette 2ème biennale, a-t-il expliqué, était aussi l’occasion de rééquilibrer les intérêts sur le monde arabe et des pays où il y a moins de représentation des artistes. C’est pour cela que "nous avons opté pour la Tunisie et aussi parce que il y’avait une proposition très intéressante sur la jeune photographie algérienne qu’on a intégrée à cette biennale », a mentionné le commissaire général.
La deuxième édition de la biennale des photographes du monde arabe contemporain est organisée par la Maison européenne de la photographie (Mep) et l’Institut du monde arabe. Elle se déroulera simultanément dans huit lieux parisiens.
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