La Tunisie risque d’être incluse dans de nouvelles listes noires
« La Tunisie risque d’être incluse par l’Union Européenne dans des listes noires similaires à celle des paradis fiscaux au cas où elle ne s’adapterait pas aux législations européennes », a averti jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhianoui.
Auditionné par la Commission d’enquête parlementaire sur le classement de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux, Jhianoui a affirmé qu’il n’est pas habilité à déterminer les responsabilités au sujet de ce classement.
« La Tunisie n’est pas un paradis fiscal et ce classement n’a aucun rapport avec l’évasion fiscale », a-t-il tenu à préciser, faisant remarquer que ce classement porte plutôt sur le régime fiscal adopté par la Tunisie pour inciter à l’investissement, promouvoir les exportations tunisiennes et favoriser les investissements étrangers.
« La Commission d’enquête n’a pas encore abouti à des résultats clairs au sujet de ce dossier », a de son côté, souligné le président de la Commission, Mohamed Ben Salem, faisant remarquer que la Commission va convoquer l’ambassadeur de l’Union Européenne à Tunis pour audition au sujet de ce classement.
Le député Riadh Jaidane a regretté que la Tunisie n’ait pas de représentation diplomatique à l’Union Européenne, faisant remarquer que l’Ambassade de Tunisie à Bruxelles assure à la fois la gestion des relations diplomatiques avec la Belgique et l’Union Européenne.
« Une seule ambassade ne peut pas s’acquitter pleinement de son rôle des côtés belge et européen », a-t-il tenu à souligner.
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