La Tunisie souffre d’une pénurie de spécialistes en soudure
Dans le domaine de la soudure et de l'assemblage technique, la Tunisie est confrontée à un manque criant de
spécialistes. Selon M. Férid Herelli, Directeur Général du Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime), les besoins en ingénieurs et spécialistes en soudure pour les trois prochaines années sont estimés à 1500.
« La Tunisie ne dispose actuellement que d’environ 100 ingénieurs ! », a-t-il dit à l’occasion d’une conférence de presse dédiée à la présentation du 2ème congrès international de l’IIW Nord African de la soudure et les techniques connexes qui se tiendra du 26 au 28 mai 2010 pour la première fois en Tunisie (à Hammamet).
Selon lui, se conformer aux exigences internationales et créer de nouveaux emplois pour les jeunes, tels sont les principaux défis auxquels est soumise l’industrie tunisienne pour les prochaines années.
L’ouverture de nouveaux horizons aux jeunes ingénieurs pourrait également les aider, non pas seulement à gagner des salaires plus importants, mais également à développer l’industrie tunisienne à travers l’expérience acquise dans des firmes de renommées internationales et l’obtention de formations qualifiantes.
Par ailleurs, les grands projets prévus pour les prochaines années nécessitent de préparer le terrain devant les jeunes tunisiens pour donner la meilleure image de la Tunisie en matière de satisfaction des demandes additionnelles en compétences qualifiées dans les différentes activités.
Le congrès verra la participation d’un bon nombre de spécialistes et de professionnels du monde de la soudure et sera l’occasion de présenter et d’enrichir l’expérience tunisienne.
Pour le Cetime, qui aspire, d’ici 2012, à délivrer des certifications reconnues par l’Institut international de la Soudure, l’objectif consiste à se doter des accréditations nécessaires (Autorisation Training body- ATB) pour qu’il puisse former les compétences tunisiennes en la matière surtout que le coût d’une formation pour un seul ingénieur à l’étranger pourrait atteindre entre 40 000 et 60 000 euros.
A cet effet, le directeur du Cetime a annoncé, lors de la même conférence, que la création d’un institut supérieur de la soudure est actuellement à l’étude.
Il est à noter que malgré la crise, les exportations des industries mécaniques et électroniques ont maintenu leur croissance. Le secteur des IME reste le 1er secteur exportateur de l’économie tunisienne pour les 4 premiers mois de 2010.