A la veille du Ramadan, les Tunisiens envahissent les marchés algériens 

La vie est chère, trop chère en Tunisie. Et deviendra deux à trois fois plus chère pendant le mois saint. Certains Tunisiens trouvent la solution en Algérie. 

C’est ce qui a été rapporté par la chaîne algérienne d'information privée algérienne Echourouk News qui a rapporté qu’une augmentation considérable des entrées des Tunisiens a été enregistrée en Algérie à la veille du mois de Ramadan,  particulièrement au niveau du passage frontalier de Melloula, à Tabarka et de celui de Babouch à Aïn Draham.

La chaîne a rapporté que les villes algériennes frontalières ont enregistré l’entrée de milliers de Tunisiens, séduits surtout par les prix des aliments de base beaucoup moins élevés qu’ici en Tunisie. 

La chaîne de télévision a donné le micro aux visiteurs tunisiens qui ont exprimé leur ras-le-bol de la cherté de la vie affirmant que les prix des aliments de base et de quelques autres aliments en Algérie sont raisonnables d’autant plus que les deux pays partagent pratiquement les mêmes cultures gastronomiques.

Cette chaîne a, par la suite, accordé la parole à des Algériens qui ont bizarrement critiqué la venue des Tunisiens estimant qu’ils profitent des produits subventionnés que l’Algérie importe en devises depuis l’étranger.

Certains sont allés plus loin indiquant que les Tunisiens profitent de la baisse de la valeur du dinar algérien pour venir acheter leurs produits alimentaires en Algérie.

Néanmoins, dans le traitement de ce sujet d’actualité, la rédaction de cette chaîne a oublié de mentionner que des milliers d’Algériens affluent au même moment dans l’autre sens pour venir s’approvisionner dans notre pays et que cela n’est ni nouveau ni dérangeant pour les Tunisiens qui considèrent que nos frères sont toujours les bienvenus chez eux en Tunisie.

D’ailleurs, il est impensable qu’un de nos compatriotes soit remonté contre le fait que les deux millions d’Algériens qui viennent chaque année dans notre pays profitent des produits subventionnés ou de la baisse de la valeur de notre dinar tunisien.

Alors de grâce chers amis journalistes algériens, évitez ce traitement orienté vers la discorde qui ne peut que remonter les frères les uns contre les autres et n’oubliez pas qu’il y va de l’intérêt de nous tous de booster le trafic des passagers et des échanges commerciaux entre nos deux pays frères.

C.B.