L’Arabie Saoudite veut adhérer à l’organisation internationale de la francophonie
L'Arabie saoudite souhaite adhérer à l’Organisation internationale de la francophonie dont le Sommet se tient ce week-end à Madagascar. Le royaume wahhabite a, fait une demande en ce sens auprès du Sénégal qui exerce la présidence tournante de l’organisation. Dans une lettre obtenue par Jeune Afrique, Ryad vante "ses efforts pour l’enseignement du français, notamment ses partenariats en la matière avec des institutions françaises" souligne le journal.
Pour le moment, les représentants de l'OIF considèrent cette candidature comme "incomplète" malgré les insistances de l'Arabie saoudite. Les violations des droits de l’Homme et l'inégalité homme-femme bloquent le processus. Mais comme le rappelle Jeune Afrique, il existe pourtant un précédent inquiétant. "Lors du Sommet de Kinshasa, en 2012, le Qatar avait en effet obtenu, à la surprise générale, le statut de « membre associé », sans passer par la case « observateur », comme c’est l’usage dans un premier temps.
" L’Organisation internationale de la Francophonie » regroupe les pays ayant le français en partage. Née d’une idée formulée en 1970 par Habib Bouguiba et ses pairs Sénégalais Léopold Senghor et Nigérien Hamani Diouri, la francophonie s’est organisée autour d’une Organisation internationale de la Francophonie constituée en 1997 avec la nomination de son premier Secrétaire général l’Egyptien Boutros Ghali, auparavant secrétaire général de l’ONU. Le 2ème patron de l’OIF est l’ancien président sénégalais Abdou Diouf.
Depuis le 1er janvier2015, l’Organisation est dirigée par Michaëlle Jean ancienne gouverneure générale du Canada d’origine Haïtienne.
L’OIF regroupe 80 Etats ou gouvernements dont 54 de plein droit, 3 membres associés et 23 observateurs), soit plus de 900 millions d’habitants répartis sur les cinq continents, représentant 14% de la population mondiale et 14% du revenu national brut de la planète.
La Tunisie est membre fondateur de l'OIF.
Votre commentaire