Lassaad Yacoubi ouvre le feu : la rentrée 2017-18 est une des pires dans l’histoire de l’enseignement.

 Lassaad Yacoubi ouvre le feu : la rentrée 2017-18 est une des pires dans l’histoire de l’enseignement.

 

Le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire, Lassaad Yacoubi n’a pas mis beaucoup de temps pour se rappeler au souvenir des Tunisiens. La rentrée scolaire 2017-18 est une des pires de l’histoire de l’enseignement en Tunisie, a-t-il dit lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’UGTT au cours de laquelle il a annoncé l’organisation d’une grève avec un arrêt des cours le 6 décembre prochain dans les différents collèges et lycées en plus d’un rassemblement national des enseignants le 19 décembre devant le siège du parlement .

Il a dénoncé « un manque flagrant » d’enseignants évalué à quelque 1700. Après une réunion tenue avec le ministère de l’éducation, il a été convenu d’affecter provisoirement seulement 400 enseignants, mais ils ne sont toujours pas affectés, a-t-il regretté.

C’est un “crime de travail” perpétré par le gouvernement et le ministère de l’éduction en employant des suppléants avec des contrats provisoires en infraction à la loi, sans couverture sociale et avec des salaires ne dépassant pas les 200dinars par mois, a ajouté Yaacoubi.

La fédération générale de l’enseignement secondaire poursuivra son militantisme pour défendre les droits des professeurs et des établissements scolaires, a souligné Yaacoubi en annonçant l’entrée en « conflit » avec le ministère de l’Education dès janvier 2018. Cette grève sera organisée pour protester notamment contre le délabrement de l’infrastructure des établissements scolaires, la prolifération de la violence et du taux de la délinquance en milieu scolaire, rappelant que 50pc des élèves consomment de la drogue, a souligné Yaacoubi.

Ce mouvement de protestation intervient également pour contester une mauvaise gestion dans le secteur ainsi que des dossiers de corruption outre la baisse du budget des ministères de l’éducation et de la jeunesse et des sports pour l’année 2018 qui aura des répercussions sur le processus de promotion, a encore ajouté Yaacoubi.

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