Latécoère pourrait délocaliser de la Tunisie vers le Mexique

Latécoère pourrait délocaliser de la Tunisie vers le Mexique

L'équipementier aéronautique toulousain Latécoère serait en train de travailler en toute discrétion sur un projet d'implantation au Mexique afin de

délocaliser une partie de la production tunisienne. Selon le journal français La Dépêche, ce sont les remous sociaux qui ont poussé la direction de Latécoère à travailler sur cette hypothèse.

Citant une source proche du dossier, La Dépêche indique que Latécoère cherche à « sécuriser sa production trop soumise depuis plusieurs mois aux mouvements revendicatifs locaux (NDLR: en Tunisie)» avec une option pour le Mexique.

Une telle délocalisation de charges présente de nombreux avantages pour Latelec selon le journal la Dépêche. Tout d'abord, l'industriel assurerait une double source d'approvisionnement (Tunisie et Mexique) à Airbus et ses autres clients au moment où les cadences de production ne cessent d'augmenter.

Ensuite, elle permettrait à Latelec de s'installer en zone dollar et de travailler en « dollar natif » et s'affranchirait ainsi des fluctuations de change. Enfin, une implantation au Mexique permettrait à Latécoère de se rapprocher physiquement du marché nord américain et ainsi s'ouvrir les portes d'un des premiers marchés aéronautiques.

De son côté, François Bertrand, président du directoire de Latécoère nie vouloir réduire la voilure en Tunisie au profit du Mexique : « Il n'y a aucun plan de désengagement en Tunisie. Nous avons des négociations salariales comme dans toute entreprise. Tous nos sites sont en croissance d'environ 10 % y compris nos sites tunisiens » a-t-il réagi.

Il est à préciser que Latécoère emploie en Tunisie près de 900 salariés sur deux sites de production dans les villes de Charguia et de Fouchana. Des unités qui appartiennent à Latelec, filiale à 100 % de Latécoère spécialisée dans le câblage aéronautique et les armoires électriques pour les programmes avion d'Airbus (A320, A380...), de Dassault et d'Eurocopter.