Le 23ème congrès de l’UGTT démarre dimanche : ambiance compétitive et démocratique
Le 23ème Congrès de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) démarrera, demain dimanche, à 10h00, au Palais des Sports d'el Menzah. Cent vingt invités étrangers seront présents à l'ouverture du Congrès, représentant les syndicats et organisations internationales et régionales des travailleurs, en plus des représentants des associations et organisations tunisiennes, en particulier les organisations professionnelles représentant le patronat, les agriculteurs, les avocats, la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme en plus des recteurs des universités qui ont proposé l'UGTT pour le prix Nobel de la paix.
L'ouverture du Congrès sera animée par trois groupes de musique engagée et ponctuée par les allocutions des principaux invités, en plus du discours d'ouverture du secrétaire général sortant Houcine Abassi.
Les travaux du Congrès se dérouleront ensuite dans un hôtel de la banlieue nord de Tunis, où sera également élu le bureau du congrès et ses comités avec la participation de 550 congressistes représentants les différents syndicats. Il verra, notamment, l'élection d'une nouvelle direction à la tête de la centrale syndicale et l'élaboration de son programme pour la prochaine étape.
Selon les déclarations des responsables syndicaux Bouali Mbarki et Sami Tahri, la restructuration de l'UGTT sera également au menu de ce 23ème Congrès, en vue de renforcer la participation de la femme et des jeunes, et de s'adapter à la conjoncture économique. Bouali Mbarki, Secrétaire général adjoint et président du comité d'organisation du Congrès, a déclaré à l'agence TAP que le nombre des candidatures pour le bureau exécutif de l'UGTT a atteint 40 candidatures. "Nous allons statuer, ce samedi après-midi, sur le respect des conditions légales par chaque dossier de candidature", a-t-il précisé.
Il a, en outre, affirmé que le Congrès se déroulera dans une ambiance compétitive et démocratique, avec le souci de parvenir à un consensus sur la liste des candidats qui a la meilleure chance de succès et qui assure les équilibres au sein de l'organisation.
Afin de préserver l'indépendance de l'UGTT et en respectant une tradition initiée en 2001 lors du Congrès de Djerba, aucune invitation n'a été adressée aux partis politiques, ni aux 3 présidents (République, gouvernement, parlement), a t-il expliqué.
Evoquant le second jour du Congrès, le Secrétaire général adjoint Sami Tahri a indiqué qu'il sera question de discuter le rapport moral, le rapport général et le rapport financier du bureau exécutif sortant, ainsi que le "projet de restructuration » de l'UGTT.
La matinée du troisième jour sera consacrée à l'adoption des trois rapports, du projet de restructuration de l'UGTT et des motions du Congrès."Au programme de l'après midi, figure l'élection du nouveau bureau exécutif en plus du statut interne et financier de l'organisation syndicale", a poursuivi Tahri, précisant que "le bureau exécutif élira par la suite le nouveau Secrétaire général et ses adjoints".
S'agissant du projet de restructuration de l'UGTT, Tahri a expliqué que le projet a pour objectif de permettre aux femmes et aux jeunes d'accéder aux postes de décision, en plus d'unir les secteurs syndicaux relevant de l'UGTT en fonction de la conjoncture économique du pays.
Evaluant le parcours de l'UGTT depuis son dernier Congrès, certains observateurs estiment que la centrale syndicale a pu, au cours de l'étape de transition politique, renforcer son rayonnement syndical et son rôle social et politique.
Selon eux, la centrale a été à la fois une force de pression, de proposition et de régulation au profit des travailleurs. Parrain du consensus politique, l'UGTT a joué, ainsi, un rôle crucial dans le dialogue national entre les partis et les organisations, un rôle qu'il lui a voulu son obtention du prix Nobel de la paix.
Par ailleurs, plusieurs critiques ont été émises à l'encontre de la centrale syndicale jugée "intransigeante dans les négociations avec le gouvernement et l'organisation patronale, en s'appuyant souvent sur l'organisation de grèves générales et sectorielles, en dépit des difficultés économiques et sociale du pays".
Répondant à ces critiques, la centrale syndicale se défend et affirme que son premier et principal souci est de défendre ses adhérents, par tous les moyens légitimes.
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