Le CEPEX et La GIZ mettent le cap sur le Kenya
Le CEPEX, membre de la plateforme ‘’Think Africa’’, (créé en 2017, afin d’inciter et d’accompagner un plus grand nombre de PME tunisiennes dans leur démarche de promotion des exportations sur le marché africain), prendra part à une mission d’exploration du marché Kenyan du 13 au 21 octobre à Nairobi.
Cette mission s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion des activités d'export créatrices d'emploi vers de nouveaux marchés africains » (PEMA), implémenté par la ‘’GIZ’’, sous le mandat du Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ).
Le projet a pour objectif de faciliter l’accès à de nouveaux marchés d’exportation en Afrique générateur d’emplois pour des petites et moyennes entreprise (PME) tunisiennes, notamment en renforçant l’offre des réseaux publics-privés de promotion de l’exportation
Le projet PEMA est un projet prometteur susceptible d’apporter un réel impact sur le développement économique de la Tunisie. C’est un projet pilote qui a l’innovation de proposer une solution holistique à la fois au niveau institutionnel et privé lui permettant d’être le pionnier en Afrique et dans le monde arabe.
Sa particularité réside à offrir un appui cohérent pour accéder aux marchés africains entre autres à travers le renforcement de la plateforme ‘’Think Africa’’ qui regroupe des structures d’appui publiques et privées en Tunisie, notamment les huit chambres de commerce, TABC, l’ACN, l’API, le CEPEX, l’UTICA, la CONNECT, le Ministère du Commerce, le Ministère des Affaires Etrangères, qui sont au service des entreprises afin de mieux exporter vers les marchés de l’Afrique Sub-Saharienne.
La mission a pour but de créer un networking entre les membres de ‘’Think Africa’’, les institutionnels et les milieux d’affaires du Kenya et le bureau du CEPEX à Nairobi, en vue de la préparation ultérieurement en Tunisie du ‘’Roadshow’’ sur les opportunités d’affaires entre les deux pays ;construire une relation bilatérale durable entre la Tunisie et le Kenya, consolidé par l’ouverture de l’ambassade de Tunisie à Nairobi, les visites ministérielles, l’ouverture d’un bureau du CEPEX et l'organisation d'une mission d'institutionnels. Ainsi que mettre le cap sur le Kenya se révèle comme une priorité incontestable de toutes les parties prenantes.
Les statistiques des échanges commerciaux de la Tunisie vers le Kenya indiquent une croissance annuelle de +113.8 % entre 2014 et 2018 (72.2% au niveau des importations)
La Tunisie occupe le 92ème rang, en 2018, en tant que pays fournisseur soit une part de marché de l’ordre de 0.01 %,
Le Kenya et la 100ème destination des marchandises tunisiennes, au terme des huit premiers mois de l’année 2019, avec une part d’exportation de 0.01 % et le 86ème pays fournisseur avec une part d’importation de 0.01 %
A lui seul, le Kenya affiche pourtant un produit intérieur brut (PIB) de 78 milliards de dollars (63 milliards d’euros). Plus que celui, cumulé, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Gabon, trois partenaires traditionnels.
Avec un PIB estimé à 80 Mds USD en 2017, le Kenya est la 5e économie d’Afrique subsaharienne et la 1ére économie des pays de la Communauté d’Afrique de l’Est.
L’économie du Kenya est faiblement dépendante des exportations des matières premières. C’est l’une de ses forces ! Le pays a depuis longtemps diversifié ses secteurs d’activités, et bénéficie d’un secteur privé développé, dynamique et mature.
Il s’avère que le secteur des biens d’équipements industriels est soutenu par le gouvernement kenyan. Ce dernier ambitionne de se transformer en « un pays intermédiaire industrialisé
Vient ensuite, le secteur agricole. Stratégique pour le Kenya. Il représente 30 % du PIB et le 1er poste d’exportations (thé/café, haricots verts, roses…).
L’énergie est quant à elle un secteur prioritaire et plus particulièrement les énergies renouvelables. Les Techs sont aussi un secteur opportun. La ville de Nairobi dispose de plusieurs incubateurs parmi les plus connus et structurés du continent. Le Kenya est ainsi à l’origine du système de paiement mobile Mpesa, lancé en 2017 et repris partout dans le monde.
Enfin, l’émergence d’une classe moyenne et d’une élite à très fort pouvoir d’achat rend le secteur des biens de consommation fortement attractif. Les grandes chaînes locales de distribution sont demandeuses de produits importés pour satisfaire cette clientèle de plus en plus exigeante. Le cabinet Mc Kinsey estime ainsi que la consommation au Kenya devrait augmenter de 5 à 7% par an jusqu’en 2025.
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