Le climat au centre d’un panel organisé par le PNUD et l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie

L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a organisé récemment au centre de conférences de la COP 22, un évènement parallèle avec un panel de haut niveau sur la Transition énergétique pour un développement bas carbone.
Ce panel a réuni le Directeur général de l’ANME, le Président de l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie et de l’environnement (ADEME), le Chef de la Division des politiques sur les technologies énergétiques de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Chef de la division changements climatiques et énergie pour l’Afrique au PNUD, et la Directrice générale de l’Observatoire méditerranéen de l’énergie (OME).
Le Directeur général de l’ANME, Hamdi Harrouch, a rappelé l’importance qu’accorde la Tunisie à l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris, notamment en ce qui concerne la maîtrise du réchauffement climatique à moins de 2°C, voire même 1,5°C. Harrouch a présenté les enjeux du Plan Solaire Tunisien et ses objectifs visant à atteindre une part des énergies renouvelables dans la production électrique de 12% en 2020 et de 30 % à l’horizon 2030.
A cette occasion, Bruno Lechevin, Président de l’ADEME, s’est félicité de la collaboration fructueuse entre la Tunisie et la France dans le domaine de la maitrise de l’énergie depuis plus de 30 ans, et a rappelé que la Tunisie est l’un des pays précurseurs de l’efficacité énergétique en Méditerranée. En outre, il a souligné l’importance de l’intégration de la dimension territoriale et citoyenne dans les politiques de transition énergétique. Lechevin a insisté sur le rôle important de l’Association Méditerranéenne des Agences nationales de Maitrise de l’Energie (MEDENER) en tant qu’acteur clé dans la région méditerranéenne pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Pour sa part, Jean François Gagné, de l’AIE, a mis l’accent sur l’importance des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans la mise en œuvre de l’accord de Paris. Il a rappelé que l’AIE accorde une importance capitale au renforcement de la coordination internationale et régionale dans les technologies énergétiques à faibles émissions de gaz à effet de serre et le suivi de la contribution de la transition énergétique aux objectifs de l’accord de Paris.
Aliou Dia, du PNUD, a confirmé la place primordiale de l’accès à une énergie moderne, durable et abordable dans le plan stratégique du PNUD 2014-2017. Il a rappelé l’importance de la prise en compte de l’approche Genre dans les programmes de transition énergétique. De plus, il a mis l’accent sur l’initiative du Deriskingrenewableenergyinvestments( DREI) du PNUD pour réduire les risques réglementaires et financiers, qui peuvent entraver la mise en œuvre des politiques de transition énergétique dans les pays en développement.
Les principales conclusions qui se sont dégagées de l’évènement ont confirmé, d’une part, la nécessité de passer de l’étape de l’engagement politique et de vision à l’étape de concrétisation et de mise en œuvre. Pour y arriver, tous les acteurs au niveau national et local, y compris les citoyens, sont concernés par la mise en œuvre des politiques de transition énergétique et des engagements pris au titre de l’accord de Paris.
D’autre part, les panelistes et les participants ont insisté sur le financement en tant que pierre angulaire pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, particulièrement via l’opérationnalisation des stratégies et plans nationaux et territoriaux en faveur de la transition énergétique. Pour ce faire, la coopération, tant internationale que régionale, notamment entre les deux rives de la Méditerranée, reste la solution majeure pour appuyer les programmes et projets de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans la rive Sud.
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