Le Courant Populaire publie un document politique en vue de développer la coalition du Front Populaire
Le porte-parole du Parti du Courant Populaire, Mohsen Nabti a indiqué que son parti a publié, samedi, à titre de concertation, un document politique déjà présenté au niveau du conseil central du Front Populaire le 24 septembre 2018 en tant que projet visant à développer cette coalition. Le Courant populaire, une composante du Front populaire est un parti créé par le martyr Mohamed Brahmi, rapppelle-t-on.
Nabti a déclaré samedi à l’agence TAP : “l’objectif de la publication de ce document présenté en 19 pages est de souligner la présence d’acteurs au sein du Front Populaire, qui détiennent une vision et qui opèrent en silence, à l’opposé d’autres partis, qui œuvrent à la propagation de calomnies et qui sont en quête de buzz médiatiques”, en allusion au Parti Unifié des Patriotes Démocrates
Le document du Courant Populaire indique que le Front Populaire est confronté à l’heure actuelle à d’importants défis l’empêchant de rivaliser pour briguer le pouvoir dans le cadre d’élections et ou même de participer activement à celui-ci, dont notamment la nécessité de libérer certaines de ses composantes des effets de l’idéologie libérale, et de la conversion de son discours, d’un registre théorique à des actions pratiques et réalistes qui répondent aux besoins des citoyens.
Il a également appelé à dépasser “les thèses absurdes” qui n’ont fait que créer un dilemme idéologique et politique pour moult forces nationales, plaçant le Front Populaire, “dans une position d’hostilité à l’Islam et à identité tunisienne”.
Dans son document, le Courant Populaire a appelé le Front populaire à relever l’ensemble de ces défis et à considérer les élections comme étant une formalité, nécessaire du reste, pour aspirer à la légitimité. Il a dans ce sens appelé à œuvrer dans un cadre régionale et arabe et à approfondir les partenariats avec les forces nationales qui luttent contre l’impérialisme dans le monde, estimant que le Front Populaire a besoin de traduire les besoins et les problèmes des citoyens, en un discours politique populaire et réaliste, qui rompt avec le discours élitiste.
S’agissant du travail structurel du parti, le Courant Populaire a noté que l’abandon de la première formule structurelle du Front, représentée par le conseil des secrétaires, un bureau exécutif central et des coordinateurs régionaux et locaux représentant les composantes du Front, a révélé plusieurs problèmes organisationnels qui ont affecté le rendement électoral du Front populaire lors des élections municipales.
Il a également souligné la nécessité de respecter la spécificité et l’autonomie des partis politiques formant le Front Populaire et de tenir compte de cet aspect au niveau des structures du Front ainsi qu’au niveau décisionnel, expliquant que les décision du Front Populaire feront office de “décisions centrales” dont les partis politiques endossent la responsabilité d’activation au niveau central, régional et local.
Neuf députés du bloc du Front Populaire à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ont annoncé leur démission de ce bloc parlementaire qui compte 15 députés au total. Il s’agit de Haykel Belgacem, Aymen Aloui, Zied Lakhder, Chafik Ayadi, Abdelmoumen Belanes, Fethi Chamkhi, Mourad Hmaidi, Mongi Rahoui et Nizar Amami.
Ils ont justifié leur décision par “l’aggravation de la crise qui frappe le Front populaire qui a bloqué toutes les portes du dialogue avec son bloc parlementaire”.
Votre commentaire