Le déficit budgétaire s’élève à 6% du PIB en 2016, selon la BCT

Le déficit budgétaire s’élève à 6% du PIB en 2016, selon la BCT

 

Le déficit budgétaire s’est creusé pour s’établir à 5 452 MD, soit 6% du PIB contre 3,9%, prévu par la Loi de finances 2016, précise la note de conjoncture publiée, aujourd’hui mardi 4 avril 2017, par la Banque Centrale de Tunisie, sur les évolutions monétaires et conjoncturelles pour le mois de mars 2017.
Le creusement du déficit budgétaire et la non mobilisation de certaines ressources extérieures prévues dans le cadre de la LF 2016, ont amené le Trésor public à intensifier son recours au financement intérieur. Par conséquent, l’encours de la dette publique poursuit son ascension pour s’établir à un niveau de 61,9% du PIB, au terme de l’année 2016, contre 53,4% initialement prévu dans la LF 2016 et 55,4% en 2015.
Cette situation résulte, essentiellement, de l’accroissement des recettes propres à un rythme nettement moins élevé que celui prévu par la LF 2016, alors que les dépenses hors principal de dette continuent à s’accélérer. Les ressources propres de l’Etat se sont affermies de 5,4%, en 2016, contre 12,4% dans la LF 2016. Cette évolution émane d’une progression très modérée des recettes fiscales (1,2% à comparer au taux de 11,4% prévu dans la LF 2016). En revanche, les recettes non fiscales ont connu une hausse considérable suite, notamment, à l’encaissement du produit de cession de la licence 4G (431,1 MD).
Les recettes d’impôts directs se sont inscrites, en baisse de 3,1%, en 2016 (contre une hausse de 12,3% prévue dans la LF 2016), reflétant ainsi une conjoncture économique morose. Cette régression baisse a résulté du repli des impôts sur les sociétés (-42,5% contre +19,3% prévu) qui a touché aussi bien les sociétés pétrolières que les sociétés non pétrolières. Toutefois, elle a été atténuée par la bonne tenue des impôts sur les revenus des personnes physiques (+19,5% contre +8,3% prévu).
Pour leur part, les recettes d’impôts indirects ont enregistré une hausse de 4,3% (alors qu’elles étaient censées progresser de 10,8%) grâce à la progression des droits de consommation (+22,6%) qui a compensé la baisse des droits de douane (-22,5%) et la faible performance de la TVA (+1,6%).
Les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 7% durant l’année 2016 (contre -0,3% en 2015), et ont été boostées par l’accélération des dépenses de rémunération (+13,7% contre +9,9%) qui a contrasté avec la diminution des dépenses de subvention. Cette dernière a concerné, principalement les subventions des carburants.
Par ailleurs, on note une bonne performance des dépenses en capital qui se sont établies à un niveau comparable à celui prévu par la LF2016.

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