Le duel en direct entre les deux candidats sera-t-il déterminant dans le choix des électeurs ?
La campagne pour l’élection présidentielle s’achève dans la soirée de ce vendredi 11 août par un débat entre les deux candidats du second tour : Kaïs Saied, qui a obtenu au premier tour 18,4 % des voix et Nabil Karoui, avec 15,58 % et qui vient d’être libéré mercredi 09 octobre après 48 jours de détention.
Karoui qui a demandé à l’Isie de reporter d’une semaine la date du second tour, a déposé un recours auprès du Tribunal administratif. En attendant, il a fait sa première apparition télévisé dans la soirée d’hier sur la chaine El Hiwar Ettounsi où il répondu aux questions de Myriam Belkadhi. Le candidat était attendu sur des sujets brûlants comme cette affaire de contrat de lobbying qu’il aurait signée avec un cabinet canadien pour un million de dollars afin de lui garantir la présidence : « c’est un peu trop tiré par les cheveux. J'en suis à ma vingtième casserole, c'est trop pour une seule personne ».
Il s’est ensuite présenté comme un rempart face à l’islamisme d’Ennahdha, a rappelé le rôle essentiel de la femme tunisienne dans la société puis a réitéré son idée d’un pacte national contre la pauvreté.
Sur les affaires dans lesquelles il est mis en cause, il a affirmé sa confiance qu’une justice indépendante le blanchirait. Après cette prestation solo, place désormais ce soir au débat télévisé entre les deux candidats, qui pourrait être décisif dans cette course à Carthage.
Aujourd’hui, il va effectuer des visites sur le terrain, son exercice favori, pour rencontrer les électeurs, leur parler de son programme et échanger avec eux. Il va commencer par sa région Bizerte, avant de se produire dans le grand Tunis.
De son côté, Kais Saied qui s’est confiné dans un mutisme aloi, a mené une campagne très discrète, très peu médiatisée. Il s’est déjà soumis aux questions de Ckaker Becheikh sur la chaine nationale Une. Il bénéficie du soutien de plusieurs partis politiques dont le mouvement Ennahdha qui a appelé à voter pour lui.
Les deux hommes sont différents et ont chacun sa propre approche. Saied compte sur ses connaissances en matière des droits de l’homme, de la justice et la pratique des lois. Par contre Nabil Karoui, connait mieux le terrain et les attentes des Tunisiens pour avoir sillonné le pays pendant trois ans et mené une campagne de proximité auprès des classes populaires.
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