Le ministre des TIC alerte sur la montée de la cybercriminalité visant les mineurs

Le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, a tiré la sonnette d’alarme, mercredi, face à l’augmentation des menaces cybernétiques ciblant les mineurs, notamment avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA).
Intervenant lors d’une conférence nationale sur le thème « La cybercriminalité à l’heure de l’intelligence artificielle et du développement des technologies modernes », organisée par le ministère de l’Intérieur en collaboration avec les ministères de la Défense nationale et des Technologies de la communication, le ministre a mis en garde contre les dérives liées à l’usage d’Internet par les plus jeunes.
« En ligne, les mineurs sont exposés à la diffusion de contenus erronés portant sur l’histoire, la religion ou la civilisation, en plus des risques habituels liés à l’accès à des sites contraires aux bonnes mœurs », a-t-il souligné.
Sofiene Hemissi a également évoqué l’utilisation croissante d’outils comme ChatGPT par les élèves, qui s’en servent pour obtenir des explications sur divers sujets. Il a averti que ces outils peuvent parfois diffuser des informations inexactes, susceptibles d’influencer négativement l’éducation et la formation des enfants.
Le ministre a, dans ce cadre, appelé à une mobilisation intersectorielle afin de renforcer la protection des enfants contre les dangers du numérique. « Les statistiques récentes montrent que les jeunes âgés de 12 à 16 ans passent en moyenne huit heures par jour sur Internet, un chiffre pour le moins inquiétant », a-t-il précisé.
De son côté, l’expert international en cybersécurité Mohamed Hamdi a souligné que la recrudescence de la cybercriminalité en Tunisie, en particulier contre les mineurs, découle principalement du manque de sensibilisation. Il a plaidé pour la mise en place de campagnes nationales de prévention et d’éducation sur les usages responsables du numérique.
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