Le ministre italien de l’intérieur accuse la Tunisie d’exporter ses condamnés

Le ministre italien de l’intérieur accuse la Tunisie d’exporter ses condamnés

Matteo Salvini, le patron de l'extrême droite italienne fraichement nommé ministre de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement, a annoncé, hier, un durcissement de la politique migratoire en Italie. Au cours d’une visite controversée dans un centre d’accueil en Sicile pour redonner les contours de sa politique migratoire, il a accusé la Tunisie « un pays libre et démocratique » qui « exporte souvent des condamnés ». Il a promis d’en parler avec son homologue Lotfi Brahem.

Alors que le naufrage survenait au large de la Tunisie, samedi, le nouveau ministre de l'Intérieur italien lançait, lui, « Le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire les valises ». « L'Italie et la Sicile ne peuvent être le camp de réfugiés de l'Europe », a-t-il déclaré.  Il réclame « un bon coup de ciseaux » dans les fonds d'accueil pour les 170.000 demandeurs d'asile actuellement enregistrés à travers toute l'Italie. Mais plusieurs voix rappellent que ces fonds, lorsqu'ils sont bien utilisés, créent des emplois pour des Italiens et redonnent vie à des zones rurales en déshérence. Le message politique radical de Matteo Salvini s'inscrit dans le contrat de gouvernement signé avec le Mouvement 5 étoiles, anti-sytème, dans un gouvernement populiste.

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