Le Mouvement New Carthage organise un colloque sous le titre : Quelle Tunisie voulons-nous ?

Le Mouvement New Carthage organise un colloque sous le titre : Quelle Tunisie voulons-nous ?

Le Mouvement New Carthage a organisé ce dimanche 15 mai 2022 dans l’après-midi à l’hôtel Laïco à Tunis un débat ouvert sous le titre : « Quelle Tunisie voulons-nous ? », avec la participation d’un grand nombre de jeunes, garçons et filles venus des différentes régions et ainsi que des invités dans divers domaines représentant « la compétence » dont les organisateurs ont tenu à profiter en de telles occasions.
Pour ses organisateurs, cette manifestation vient de leur conviction quant au rôle actif de la jeunesse à exprimer ses opinions pour hisser haut cette patrie, et à la développer à travers des idées, des opinions et par le travail.
Effectivement, de nombreux invités ont participé de façon active à ce colloque qui a enregistré des interventions libres et nombreuses dont nous vous livrons quelques extraits représentatifs du large spectre de la société même brièvement.

Nizar Chaâri, président fondateur de l’organisation « Tunivisions et président du mouvement New Carthage :
Nous avons tenu à ce que ce débat ait un caractère national avec la participation des jeunes des différentes régions et de toutes les catégories. Cette séance de dialogue ouverte à l’ensemble des forces nationales civiles et politiques vise un objectif très important à savoir rapprocher les gens les uns des autres et rompre avec « conflits » qui n’ont en fin de compte aucune utilité. Nous avons remarqué une réticence quant à la participation à un dialogue sous sa forme traditionnelle et avons opté à une initiative dans cette direction. A cet effet, nous avons lancé des invitations à un large éventail d’acteurs dans leurs différents domaines (politique, économique, associatif, universitaire) allant d’Ennahdha au WATAD, c’est-à-dire d’un extrême à un autre. Les intervenants feront part en toute liberté de leurs avis, de leurs attentes et des solutions qu’ils préconisent en vue de répondre à cette question cruciale : Quelle Tunisie voulons-nous ?

A la question si ce colloque sera une occasion passagère ou s’il sera suivi d’autres, Nizar Chaâri a dit : Aujourd’hui, c’est le démarrage, d’autres rencontres sont prévues dans de nombreuses régions du pays, car nous volons connaître le maximum d’idées et d’avis des jeunes ainsi que leurs manières de voir et leur conception de l’avenir de leur pays et pour que les jeunes cessent d’être cde simples chiffres lors des élections.

De son côté, le président de l’organisation Tunivisions, Béchir Khélifi a déclaré : Je vais parler de mon point de vue de jeune en premier lieu et non comme président d’une organisation. Moi aussi je me pose la question ; Quelle Tunisie voulons-nous aujourd’hui ?. Est-ce la Tunisie dont la moitié de sa jeunesse rêve d’émigration quelle qu’en soit la forme alors que l’autre moitié vit dans des conditions les plus difficiles. Ou est-ce la Tunisie à laquelle sa jeunesse veut donner une nouvelle âme, songe et agit à la hisser dans les différents domaines pour la placer à la première place dans le monde aux niveaux du savoir et du progrès. Est-ce cette Tunisie que ses politiques ne connaissant qu’au moment des élections ou est-ce la Tunisie qui ouvre les horizons devant sa jeunesse car il s’agit de sa véritable richesse.

La Tunisie que nous voulons est celle qui rassemble, non celle qui sépare. Celle qui parie et investit dans la jeunesse dans les différents secteurs de la vie. A cet égard, je me permets de lancer un cri au nom de l’ensemble des jeunes Tunisiens : Messiers-dames les politiques, écoutez-nous… Nous avons énormément d’idées, de visions et de conceptions, nous avons de multiples initiatives et de possibilités. Nous aimons la Tunisie et nous voulons que la Tunisie nous aime, prend soin de nous. Nous ne voulons pas être de simples chiffres lors des élections qui une fois terminées tout le monde nous ignore. Nous rêvons d’une Tunisie qui progresse, qui soit forte en politique, en économie, en démocratie ainsi qu’en ce qui a trait au rayonnement international.. Nous espérons saisir notre chance, car nous en sommes vraiment capable.

Rompre avec la rupture
Dans le même ordre d’idées, l’homme politique et ancien député Sahbi Ben Fraj a dit : S’il est vrai que je me considère après mon expérience politique précédente comme « un retraité en politique » mais j’ai répondu positivement à l’invitation des organisateurs dans le but de participer au moins avec une seule idée à cette manifestation. A travers mon expérience, j’ai constaté au cours des dernières années qu’il y une rupture, un fossé entre la jeunesse et les politiciens, ces derniers ayant négligé totalement les jeunes. Dans le même temps, j’ai observé que ce sont les jeunes qui ont permis à Kaïs Saïed d’accéder à la présidence. Ce qui veut dire que les jeunes ont des idées, la force et les moyens leurs permettant de parvenir aux objectifs qu’ils se sont fixés. J’appelle les acteurs dans tous les domaines à se rapprocher de la jeunesse dont j’ai la conviction qu’elle est capable d’agir à condition qu’elle soit encadrée et que les différents domaines soient ouverts devant elle pour qu’elle soit créatrice et novatrice, œuvrant à élever le niveau de la Tunisie que nous voulons.

Maux et remèdes.
Parmi les interventions, nous avons enregistré celle de la jeune Asma Gmati (25 ans) une agricultrice venue spécialement du Kef qui a mis le doigt sur les maux notamment dans le domaine agricole. Asma a énuméré les « Sept maux » auxquels sont confrontés les agriculteurs notamment les petits d’entre eux. Parlant de ce secteur vital qui peut changer le visage de la Tunisie vers le meilleur mais qui est demeuré marginalisé, elle a souligné que l’Etat « préfère » des pertes annuelles successives tous les ans à celui de réserver les terres domaniales au profit des jeunes agriculteurs et à leur accorder des encouragements à tous les niveaux. Asma est parvenue à la conclusion qui selon elle la politique de l’Etat à travers les époques précédentes a été de faire en sorte que l’agriculture malgré son importance conduise à un désert aride de manière que dans 20 ou 25 ans, nous ne trouverons pas d’agriculteurs dans ce pays capables de garantir la nourriture aux Tunisiens.

Votre commentaire