Le peuple tunisien a son mot à dire pour le dossier du « statut avancé » avec l'UE
Le statut avancé est accordé par la Commission Européenne aux pays dit de la « politique de voisinage », c’est-à-dire les voisins immédiats
qui ne sont pas concernés par un processus d’adhésion au bloc européen.
Le 11 Novembre 2008, l'UE a décidé d'engager une réflexion commune sur la possibilité que la Tunisie accède à un statut avancé dans ses relations avec l'UE.
Depuis cette date et vu l'importance d'un tel statut pouvant offrir de nouvelles perspectives pour les relations UE-Tunisie en vue d’une convergence accrue avec l’espace communautaire, des voix se sont élevées pour saboter les efforts déployés par la Tunisie en vue d’obtenir le statut.
En effet des appels lancés par des opposants tunisiens demandant de conditionner l’octroi de ce statut privilégié à des avancées démocratiques ont porté préjudice au dossier tunisien.
Nul ne peut nier les efforts qui restent à faire pour faire face au déficit démocratique de la Tunisie qui demeure loin des standards Européens, cependant nos politiques ont promis, et se sont engagés, à améliorer la situation.
La Tunisie, incontestable réussite économique dans le pourtour sud de la Méditerranée saura certainement devenir une réussite en matière de démocratie et de liberté d'expression dans les années à venir mais pour y arriver la Tunisie compte aussi sur le peuple tunisien qui est invité à donner son avis sur la question pour faire bouger les choses concernant le statut avancé avec l'UE.
En effet, la délégation de l'UE en Tunisie vient de lancer, à travers un questionnaire électronique, une consultation large du public tunisien pour le solliciter à donner son avis sur la question de la perspective d'un partenariat renforcé avec l’UE.
La Délégation a réservé une page web à la disposition des Tunisiens pour un "référendum officieux" dont la date limte est fixée au 15 décembre 2010.
Il est à rappeler que l'obtention d'un statut avancé imposerait à la Tunisie d'entreprendre de grands chantiers pour sa mise à niveau et sa réadaptation législative et réglementaire aux normes européennes.
En d'autres termes, défendre le dossier de la Tunisie pour accéder au statut avancé avec l'UE, équivaut à préparer l'entrée de notre pays, par la grande porte, dans le club des grandes nations. A méditer !
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