Le projet du budget économique
Le projet du budget économique pour l'exercice 2008 prévoit un taux de croissance de 6,1 pc aux prix constants contre 6,3 pc prévus en 2007 et la réalisation d'un objectif qualitatif majeur : un accroissement du revenu par tête d'habitant de 4390 dinars actuellement à 4703 dinars en 2008.
Les secteurs contribueront à la réalisation de cet objectif. L'agriculture y participera au taux de 3,5 pc à la faveur d'une production
céréalière de 18 millions quintaux et oléicole de 200 mille tonnes (équivalent de 1 million de tonne d'olives), l'industrie manufacturière au taux de 5,1 pc, l'industrie non manufacturière au taux de 5 pc et les services au taux de 8,3 pc.
S'agissant des facteurs de croissance, le budget économique se propose de renforcer la contribution de la demande intérieure, laquelle devrait croître au taux de 5,9 pc contre 5,3 pc en 2007.
Cette hausse sera assurée par l'accroissement substantiel attendu de l'investissement dans la croissance qui augmentera de 1,8 point contre 0,7 en 2007.
Le budget prévoit également l'accroissement de l'investissement total au taux de 9 pc aux prix courants, ce qui permettra de porter à 23,8 pc sa part au PIB contre 23,6 pc en 2007. La part de l'investissement privé dans le total des investissements sera portée, quant à elle, à 60 pc.
Le secteur des services accaparera environ 52,2 pc du total des investissements consacrés essentiellement au secteur du transport (+10 pc), à la réalisation des méga-projets (aéroport du centre-est dont le coût s'élève à 585 millions de dinars et le démarrage de la réalisation de la première tranche du Réseau ferroviaire Rapide (RFR) pour d'une valeur de 950 millions de dinars).
L'investissement direct étranger (IDE) est estimé, pour l'exercice 2008 à 1800 millions de dinars contre 1500 millions de dinars prévus par le XIe plan (2007-2011).
Cet accroissement s'explique par l'augmentation des investissements dans le secteur de l'énergie et la réalisation des méga-projets selon la technique de concession (aéroport d'Enfidha, raffinerie de la Skhira) ainsi que bon nombre de projets, tels que les câbleries off shore allemandes à Siliana (Draxmaier) et à Béja (Kromberg&shubert) et la câblerie sud coréenne off shore à Kairouan (Sewon), outre les méga-projets exceptionnels, tels que le projet de Sama Dubai sur les berges sud du lac de Tunis, celui de la cité sportive sur les berges Nord et la station touristique à Hergla, autant de projets qui ne manqueront pas d'accroître le flux des IDE en Tunisie.
Concernant les fondamentaux, le déficit commercial sera maintenu dans la limite de 2,3 pc du PIB, le déficit courant dans la proportion de 2,2 pc, le taux d'endettement extérieur se situera aux alentours de 42,4 pc du revenu disponible contre 45,2 pc en 2007, le taux d'inflation (3 pc) et le taux du service de la dette se situera à environ 9,9 pc des recettes courantes.