Le Sacre inattendu de l’ESS : 1er pas du retour tant attendu du club légendaire
L'Etoile Sportive du Sahel, ce club légendaire Tunisien, est en train de créer la surprise en devenant champion lors de la saison 2022/2023.
Personne ou presque même parmi ses supporters les plus fanatiques ne s'attendait à ce scénario au début de la saison, car le club était plongé dans une crise financière résultant d'une politique sportive désastreuse menée par l'ancien président Ridha Charefeddine.
Celui-ci avait recruté de nombreux joueurs coûteux sans les payer, ce qui a conduit à des plaintes déposées auprès de la FIFA.
Cependant le miracle n’est pas Sahélien et le club a réussi à se révolter pour retrouver son statut.
Il est important dans ce cadre de rendre hommage à l'entraîneur Mohamed Mkacher, qui a été le premier à bâtir les bases de ce retour au sommet en accomplissant un travail remarquable dans des circonstances difficiles. Mkacher a fait confiance aux jeunes joueurs du club et a instauré un style de jeu offensif. Sous sa direction, l'équipe est parvenue à se maintenir en tête du classement jusqu'à l'ultime journée de qualification pour les playoffs. Malheureusement, une défaite contre le Club Athlétique Bizertin à Sousse, suivie d'une élimination en coupe contre le Stade Tunisien, a précipité son départ.
Pour faire face à la dette accumulée, le club a dû se séparer de son meilleur talent, Cristo, lors du mercato hivernal. Celui-ci a été vendu au club égyptien d'Al Ahly. Mais bien quel'enfant terrible du football tunisien n'a pas pu être remplacé de manière adéquate, l’équipe a accompli une saison remarquable.
Après le limogeage de Mkacher, le club a alors pris le risque de recruter Faouzi Benzarti, un entraîneur qui avait récemment été remercié par le Raja de Casablanca et la Mouloudia d'Alger en raison de mauvais résultats. Malgré ses succès passés, Benzarti semblait avoir du mal à s'adapter aux évolutions du football mondial et était resté attaché à des principes dépassés.
Sous sa férule l'Etoile du Sahel a continué sur sa lancée de la première phase, profitant pleinement d des crises des autres prétendants au titre dont particulièrement l’EST.
Cependant, le jeu du futur champion n'a pas été rassurant durant cette phase décisive et l'équipe a parfois dû adopter une approche défensive inspirée du catenaccio italien, ce qui n'avait jamais été vu dans l'histoire du club.
Les seuls renforts qui se sont avérés fructueux lors du mercato sont l'arrivée de Jlassi et Jasser Khmiri. En revanche, les performances d'Abdelli et Chamakhi ont été médiocres, n'ayant marqué que trois buts chacun.
Lors du dernier match décisif contre le Club Africain, l'équipe de Sousse n'a même pas réussi à se créer une seule occasion de but en première mi-temps, ce qui était inédit.Mais malgré cela, elle a remporté haut la main ce match du sacre.
Faouzi Benzarti va donc remporter le championnat, mais sans convaincre pleinement.
En somme, un pas historique a été réalisé dans le long chemin du retour de l’ESS vers son lustre d’antan mais beaucoup reste à faire pour constituer une équipe compétitive capable de briller en Ligue des champions Africaine et de dominer les compétitions nationales.
S.H
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