Le secteur du livre scolaire vit une situation de détresse

Les membres de la Chambre nationale des Fabricants du livre scolaire, ont tenu, ce jeudi 7 décembre 2017, une conférence de presse au siège de l’UTICA sous la présidence de Naceur Jeljli, membre du bureau exécutif national et Président de la Fédération Nationale du Papier et de Samir Graba, président de la Chambre nationale des fabricants du livre scolaire.
Au cours de cette conférence, les responsables du secteur ont mis en évidence le risque que les professionnels du secteur se retrouvent dans de l'incapacité de fabriquer les manuels pour la rentrée scolaire 2018/2019 et ce en raison de nombreux différends entre la profession et la direction du Centre National Pédagogique.
A cette occasion, Naceur Jeljli a affirmé, que la disponibilité des manuels scolaires pour la prochaine rentrée scolaire n’est pas encore garantie pour de multiples raisons, la principale étant le refus des autorités de tutelle d’entendre les doléances de la profession. Il a ajouté qu’après la fermeture des imprimeries publiques, plusieurs imprimeries du secteur privé ont fermées et que d’autres sont menacées de fermeture.
Jeljli a indiqué que les difficultés que traverse le secteur, sont dues aux dépassements enregistrés par le Centre National Pédagogique dans ses relations avec les imprimeurs et dans le lancement des appels d’offres. Il a souligné que le cahier des charges qui comportait une clause pour l’utilisation du papier de la CNCPA pour la fabrication du livre scolaire a été supprimée. De même, la date de lancement de l’appel d’offre pour la fabrication des livres pour l’année scolaire 2018/2019 empêchent les imprimeurs d’y participer.
En effet, le lancement de cet appel d’offre en décembre 2017 avant l’adoption de la loi de finance 2018 et avant que la CNCPA ne fixe le prix du papier, matière première pour la fabrication du livre, ne permettent pas aux imprimeurs de présenter des offres vu qu’ils ne disposeront pas du taux de la TVA et du prix du papier avant janvier 2018. Cette situation ne permet donc pas aux professionnels de fixer leurs prix pour l’appel d’offres d’autant que ces prix doivent être fermes et non révisables.
Jeljli a églement mis l'accent sur le fait que la situation actuelle menace de faire disparaitre une activité industrielle qui assure au pays son autonomie en la matière et qui impactera négativement la situation de la CNCPA.
Samir Graba, président de la chambre syndicale des fabricants de livres et cahiers scolaires est ensuite intervenu pour présenter, documents à l’appui tous les problèmes dont souffre le secteur.
Il a en outre, souligné que la violation la plus importante est que l'appel d'offres pour l'impression des livres 2018/2019 annule l'obligation d'imprimer des manuels basés sur le papier tunisien produit par la CNCPA.
Il a ajouté que le prix du papier n'a pas été fixé jusqu'à présent et ne sera pas fixé avant le mois d'avril, comme l'a confirmé la CNCPA, exprimant l'étonnement des professionnels d'annoncer l’appel d’offres sans coordination avec les divers interlocuteurs.
Graba a affirmé qu'il existe des intentions d'imprimer les manuels scolaires tunisiens à l'étranger, ce qui menace le secteur de l'imprimerie.
D'après communiqué
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