Le spectre du Club de Paris approche à grands pas !

Le spectre du Club de Paris approche à grands pas !

Par Amine Ben Gamra

Dans un rapport publié lundi 2 août 2021, en réaction à l’application de l’article 80 de la Constitution tunisienne, par le président de la République, Kais Saied, Moody’s souligne qu'une crise politique prolongée perturberait les négociations avec le FMI sur un nouveau programme pluriannuel, déjà au point mort, et ce en raison de désaccords déjà existants. 

Autant dire que les choses ne se présentent pas sous les meilleurs auspices et que sans financements exceptionnels la Tunisie aurait beaucoup du mal à sortir de la crise ou elle s’enfonce  un peu plus chaque jour.

L’accord avec l'institution de Bretton Woods prend du retard et est attendu d'ici à la fin de l'année 2021. A condition de mettre en place les réformes, notamment fiscales, indispensables au redressement du pays. Ceci nécessitant nécessairement, de mettre en place un nouveau gouvernement et établir une feuille de route claire et un train de réformes global, dans le cadre d’un pacte social rassemblant toutes les composantes nationales (syndicat, patronat, société civile…). 

Et alors que les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sont, actuellement, au point mort à la lumière des événements politiques,la Tunisie est appelée à honorer ses engagements auprès de certains pays et aussi auprès des banques locales, autrement le recours au Club de Paris pour négocier une restructuration des dettes de la Tunisie semble inévitable.

Sauf que Kaïs Saïed avait annoncé, il y a quelques jours, que des pays frères et voisins de la Tunisie sont disposés à aider notre pays dans cette phase politique et économique extrêmement délicate. La Tunisie aura-t-elle accès à des financements exceptionnels ?

Amine BEN GAMRA
Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie

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