Le syndicat de la sécurité républicaine appelle à une marche en soutien au 25 juillet, un autre syndicat sécuritaire se rebiffe

  Le syndicat de la sécurité républicaine appelle à une marche en soutien au 25 juillet, un autre syndicat sécuritaire se rebiffe

 

Le syndicat de la sécurité républicaine tunisienne a adressé le 28 septembre 2021 au chargé du ministère de l’Intérieur une lettre dans laquelle elle requiert son autorisation pour une « marche pacifique » de l’Avenue Mohamed V au Théâtre Municipal sis à l’Avenue Habib Bourguiba en soutien aux décisions du 25 juillet 2021 et ce le dimanche 03 octobre 2021 à partir de 10h00.

Cette « manifestation massive a pour objectif de sauver la patrie et sa sécurité pour ne pas tomber dans le précipice et d’assurer le futur de nos enfants et de la jeunesse tunisienne dans une patrie où règnent la sécurité, la sérénité et la paix et ce afin que ne se reproduisent plus les événements dramatiques et la corruption que le pays avait connus avant le25 juillet 2021 », lit-on dans cette lettre.

Cette démarche de la part du syndicat de la sécurité républicaine a beaucoup surpris car il s’agit d’une prise de position contraire à l’esprit républicain qui préside à l’action des services de sécurité appelés à être d’une parfaite neutralité entre les différents acteurs de la scène politique et à équidistance de toutes les composantes de la société qu’elle soit politique ou civile.

Cela n’a pas échappé au syndicat de la direction générale des unités d’intervention qui a estimé dans un communiqué que l’appel du syndicat de la sécurité républicaine ne le concerne pas du fait qu’il constitue une déviation de la fonction originelle du travail syndical de sécurité et une violation du principe de neutralité de la sécurité républicaine énoncés à l'article 19 de la Constitution

Il souligne que de « tels appels suspects cherchent à ternir le travail des syndicats de la sécurité et à l'instrumentaliser au service des différends et des conflits politiques, ce qui pourrait ouvrir la voie au ciblage les syndicats de sécurité et trouver des prétextes et des justifications pour exiger leur dissolution dans le cadre d'un ancien projet visant à confisquer le droit syndical au sein de l'institution sécuritaire pour servir les agendas des partis politiques hostiles au ministère de l'Intérieur. 

Il demande à tous les membres de l’institution sécuritaire à agir avec leur professionnalisme habituel sur le terrain et à travailler dans le cadre de la loi comme le seul moyen de les protéger de toutes les répercussions et leçons des expériences précédentes à travers les différentes grandes phases politiques que le pays a connus et dont les victimes ont toujours été les seuls agents des forces de sécurité intérieure.

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