Le Tunisie pourrait drainer des investisseurs Portugais

Considéré comme l'un des pays les plus endettés de la zone euro, le Portugal se retrouve à son tour au pied du mur

suite à l'abaissement d'un cran de sa note "dette à long terme". L'agence de notation Fitch Ratings a dégradé la note de la dette à long terme du Portugal de "AA" à "AA-".
Cette annonce intervenue, mercredi, était attendue eu égard à l'annonce d'un déficit record de 9,3% en 2009 (Bruxelles exige 3% au maximum).

Lors du passage en Tunisie de M. José Socrates, Premier ministre portugais, plusieurs accords ont été signés dans les domaines culturel, scientifique et technique, outre l'échange d'expertise dans le domaine du tourisme, de l'enseignement supérieur etc.

Nous ne disposons pas des détails desdits accords mais il est certain que ces différentes paraphes seront à même de consolider davantage la coopération tuniso-portugaise. En même temps, il est également certain que ces accords ne nous permettront pas pour autant de basculer la tendance de la balance commerciale en notre faveur (Parmi les cinq pays du Maghreb, la Tunisie est le seul avec lequel le Portugal détient une balance commerciale positive).

Pourtant plus d'une raison nous amène à penser que le Portugal a besoin de la Tunisie et qu'il pourrait bien augmenter ses Investissement Direct Etranger (IDE) dans notre pays ainsi que dans d’autres pays en développement à condition qu’ils soient attractifs (fiscalité, coût et qualification de la main d’œuvre etc..).

Dans ce pays où la dette a dépassé, en 2009, les 126 milliards d'euros (76,6% du PIB), il semblerait logique de penser à une corrélation négative entre croissance et niveau de dette publique.

Pour amorcer la réduction de sa dette, le Portugal a instauré un programme de stabilité et de croissance (PEC) que le gouvernement devra mettre en place dans les jours qui viennent.
Ce programme s'appuie, entre autres, sur la diminution des aides sociales, le report d'investissements publics ainsi que la suppression de nombreux avantages fiscaux (pour augmenter les recettes de l'Etat).

Par ailleurs, sur le plan politique le gouvernement socialiste portugais est minoritaire depuis les législatives de septembre 2009 et semble incapable de jeter les bases d’un nouveau modèle de développement.

Autant d'éléments qui pourraient décourager les hommes d'affaires portugais à continuer à investir dans leurs pays et favorisera ainsi la tendance au transfert de la richesse de l'économie portugaise vers des économies en développement.

C’est là où la campagne «Look for Gowth? Think Tunisia », lancée en 2009, pour   promouvoir la stratégie industrielle tunisienne à l’horizon 2016, trouve toute sa raison d’être.
En effet, des actions de promotions sectorielles et de démarchage se basant notamment sur des rencontres b2b avec des entrepreneurs portugais mais aussi grecs, espagnols et autres seraient les bienvenus.

Espace Manager
A lire aussi: