L’Egypte durcit son arsenal juridique antiterroriste
Après l’assassinat du procureur général Hisham Barakat le 29 juin dernier et les incursions des jihadistes de l’Etat islamique dans le Sinaï, le gouvernement égyptien a choisi de durcir son projet de loi anti-terrorisme. Quitte à remettre gravement en cause les règles fondamentales du journalisme.
Parmi les nombreux amendements approuvés par le cabinet présidentiel, et qui attendent désormais la ratification du président Al-Sisi, le Daily News Egypt souligne l'inquiétant l’article 33. Celui-ci indique que «toute personne qui publie des informations ou données sur les attaques terroristes contredisant les déclarations officielles faites par les instances responsables sera punie d’un minimum de deux ans de prison.»
Cette modification de la loi serait liée à la couverture médiatique des événements dans le Sinaï, selon le quotidien égyptien Ahram: le bilan du nombre de morts a varié considérablement entre la version officielle et les informations rapportées par les médias. «Le gouvernement a le devoir de protéger les citoyens des fausses informations», prétend le ministre de la Justice Ahmed al-Zind, cité par l’AFP.
Source AFP