Les banques et l'économie tunisiennes sous la loupe de la BAD

Les banques et l'économie tunisiennes sous la loupe de la BAD

De trois ans à dix mois, c'est le temps de récupération du secteur bancaire tunisien pour absorber un choc financier. Ce qui est lent comparé aux économies des marchés émergents (3 ans et six mois).

C'est le constat fait par la Banque africaine de développement, BAD, dans une étude diffusée le 18 juillet 2012 intitulée «Estimation des coûts et des avantages de la mise en œuvre des accords de Bâle III, dans les économies émergentes nord-africaines».

Selon la Banque Africaine, cette situation a pour origine «l’inflation qui reste élevée, mais aussi la notation du crédit souverain, étant donné que la notation de la Tunisie se situe 2 rangs en dessous de la catégorie Investment grade». Et d'ajouter: «Après la chute des recettes liées au tourisme, les banques tunisiennes seront bientôt confrontées à un autre problème: la baisse récente de la demande de produits et de services de la part des fournisseurs, tant au niveau local que mondial».

Par ailleurs, le ralentissement des recettes liées aux exportations devrait priver les banques d’importantes activités destinées aux entreprises et réduire leurs capacités à conserver des bénéfices comme moyen pour mieux répondre aux exigences de fonds propres, selon les prévisions de la BAD.

L'étude de la BAD avait aussi pour but de faire une simulation quant à l'impact des accords de Bâle III. Il s'avère que notre économie est plus touchée que celle de l'Egypte. Cela est dû au fait que le secteur privé au pays du Nil est mieux préparé pour respecter les exigences d'adéquation des fonds propres.